« Entretien routier : La gestion des fonds des postes de péage au Mali ». C’est l’intitulé une étude conduite par le Mouvement international pour la renaissance d’une Afrique Unie (MIRAU/Mali) dans le cadre de son programme « Projet pour le renforcement de la redévabilité sociale. L’étude a été restituée vendredi au cours d’une conférence débat organisée dans les locaux de Groupe de suivi budgétaire à l’Hippodrome.
Le but cette étude est de permettre aux citoyens de connaître la problématique de l’entretien routier et son lien avec la gestion des fonds des postes de péage au Mali. Il s’agit de contribuer au renforcement du dialogue social entre les citoyens et les acteurs concernés. Autre but de l’étude : informer les usagers sur les ressources générées par les postes de péage en 2013 et 2014 en lien avec l’entretien des routes a expliqué, le consultant de MIRAU/Mali, Hassane Koné.
L’étude a permis d’identifier la problématique de l’entretien routier et d’analyser les difficultés liées à la gestion des fonds des postes de péage. « L’objectif principal du projet est de renforcer la pratique de la redévabilité sociale à travers le renforcement des capacités des acteurs de la société civile, des élus et des agents de l’Etat et à promouvoir la gouvernance, la transparence, la participation de la société civile dans le suivi des politiques de développement pour la réduction de la pauvreté et l’amélioration des conditions de vie des populations au Mali », a indiqué Harouna Koné.
L’Autorité routière qui collecte et gère les fonds d’entretien routier (AR-FER) estime à 2,5 milliards Fcfa par an, révèle l’étude. Un montant qui ne représente qu’une goutte d’eau dans le vase de l’entretien routier au Mali. Le Mali a aujourd’hui besoin de 50 milliards Fcfa par an pour faire l’entretien des routes. Sur les 2,5 milliards générés par le péage, seulement environ 1 milliard Fcfa, va dans l’entretien routier. Le budget disponible de nos jours pour l’entretien routier est d’environ 22 milliards Fcfa.
Le pays totalise 29 postes de péage sur lesquels 28 sont fonctionnels. Seul celui de Wabaria à Gao n’est pas fonctionnel à cause de la crise dans le Nord du Mali, a indiqué le conférencier Hassane Koné.
Les recettes collectées au niveau d’un poste se répartissent comme suit : 90 % sont destinés à l’entretien routier, 7 % constituent une provision pour assurer la maintenance et le renouvellement des équipements du poste et 3 % pour appuyer les efforts de développement de la collectivité locale qui abrite le poste. Les ressources de l’Autorité routière sont composées de ressources propres, de subventions et contributions de l’Etat, et de ressources diverses. Ces ressources proviennent, entre autres, de la redevance d’usage routier sur les produits pétroliers, de la redevance d’usage routier sur la charge à l’essieu des véhicules admis en circulation dans le pays, de la redevance de péage routier ou de concession d’infrastructures routière.
L’étude n’est pas exhaustive à cause des difficultés rencontrées dans la collecte de l’information a expliqué le conférencier.
Be COULIBALY
source : L Essor