En déplacement à Nantes ce jeudi 11 février, Emmanuel Macron a rencontré des étudiants d’une école de la Haute fonction publique pour promouvoir des mesures en faveur de l’égalité des chances. Le président de la République, qui veut redorer son blason social, annonce que la diversité sociale sera favorisée au sein de ces écoles.
Entouré d’une dizaine d’étudiants de l’Institut régional de l’administration, Emmanuel Macron a écouté les parcours des uns et des autres. Parmi eux, il y avait des élèves issus de milieu modeste qui ont raconté les freins qu’ils ont rencontrés pour entrer à l’école. Et qu’ils rencontrent toujours, comme l’explique Yaël, 31 ans :
« Par exemple, il y a un verrou : aujourd’hui, le concours interne de l’ENA, je peux le passer trois fois. Et je sais que, trois fois, je n’y arriverai pas. J’ai un peu le syndrome de l’imposteur. Ça pose la question de la légitimité. »
Je veux dire à toutes celles et ceux qui pensent « ce n’est pas pour moi » : seuls les vertus et les talents comptent pour rejoindre la Fonction publique. N’ayez pas peur de vous préparer et de vous présenter aux concours. Vous avez votre place !
La question aussi de l’argent, ou encore de l’information sur ces filières, ont été abordées. Comme pendant sa campagne présidentielle, Emmanuel Macron a promis de lutter contre l’assignation à résidence : « Cet ascenseur social fonctionne moins bien aujourd’hui qu’il y a 50 ans. C’est beaucoup plus dur aujourd’hui pour un fils d’agriculteur ou un fils d’ouvrier d’accéder à ces grandes écoles que ça ne l’était lorsqu’elles ont été bâties. C’est cela que l’on doit casser. »
Pour cela, 1 000 places vont être ouvertes dans les classes préparatoires, et un concours spécifique pour des élèves issus de familles modestes sera créé pour entrer dans les grands écoles de la fonction publique, dont l’ENA (Ecole nationale d’administration), que le président ne supprimera finalement pas. Le chef de l’État poursuivra vendredi son initiative sur l’égalité des chances en lançant un numéro d’appel pour lutter contre les discriminations.
Source : LE COMBAT