Décidément le retrait (forcé) des troupes françaises du Mali, en plus de l’humiliation, devient une pilule difficile à avaler pour le président français Emmanuel Macron.
Que dire aussi de la présence russe au Mali ? Elle provoque tout simplement une hystérie collective au sommet de l’État français. Macron, lui-même, Jean Ive LeDrian, Florence Parly, respectivement ministre des Affaires étrangères et de la Défense, se sont donnés en spectacle dans un concert de diatribes contre les autorités maliennes.
Les incessantes déclarations sur le Mali et ses dirigeants de ces trois responsables français ont apporté la preuve sur leurs vraies intentions et leurs véritables motivations concernant notre pays. La présence française au Mali ? Elle a d’autres objectifs (inavoués) que de ramener la paix…
Retrait des forces françaises, présence russe sur le sol malien, ce sont là donc deux événements qui motivent l’ire de Paris contre notre pays.
Alors pour ” laver l’affront” et punir ” les putschistes ” Macron ne manque pas d’imaginations encore moins de plans diaboliques. D’ailleurs, la France a toujours eu recours à des méthodes tordues à chaque fois qu’elle veut déstabiliser un pays qui décide de prendre son destin en main. Pour preuves : la destruction de la Libye par les occidentaux sous l’instigation de Nicolas Sarkozy. Et l’invasion du nord du Mali en fin 2011 par une horde de groupes armés (venus de la Libye), aidés et poussés dans leur entreprise par la France et le Qatar. La suite est connue.
Aujourd’hui, tout indique que Macron a bien assimilé les leçons de déstabilisation de Sarkozy (il traine encore derrière lui les nombreuses casseroles de son passage à l’Elysée.).
Le Mali devient (encore) une cible pour le locataire de l’Elysée. En effet, dans une volonté manifeste de faire plier le pays et ses autorités, Macron a mis d’abord à contribution certains chefs d’Etat de la CEDEAO. Résultat : Des sanctions fusent contre le Mali et des dirigeants du pays. Curieusement au même moment, la CEDEAO et la France ferment les yeux sur ce qui se passe dans d’autres pays de la sous-région et qui sont dans une situation identique que le Mali : Transition militaire. Vous avez dit deux poids deux mesures ?
En outre, les autorités françaises ont vainement tenté d’entraîner dans leur sillage d’autres pays de l’Union Européenne après avoir échoué à faire voter une résolution de l’ONU contre le Mali.
Et comme si tout cet acharnement contre notre pays ne suffisait pas, Paris a l’évidence concocte d’autres machinations contre le Mali. Dans ce sens des évènements se multiplient à l’intérieur et à l’extérieur du pays. Ce sont là des signaux qui ne trompent pas.
Pour arriver à ses fins, Macron compte-t-il sur l’appui de certains éléments de la rébellion touarègue qui multiplient des actes de provocation et autres déclarations incendiaires depuis quelques jours ? Tous les prétextes sont recherchés pour rallumer le foyer du nord.
L’Etat malien doit être sur ses gardes et surtout vigilant face aux nombreuses manœuvres en cours pour faire payer cher au Mali le renvoie des forces françaises. De son côté, le médiateur algérien et la communauté internationale sont interpellés par les agissements de tous ceux qui veulent remettre en cause l’accord de paix…
Autre manœuvre contre le Mali ? Depuis quelques jours, des forces obscures tentent de détériorer les relations séculaires d’amitié entre notre pays et la Mauritanie. Ce pays, malgré les multiples pressions de la France et de la CEDEAO, a accepté d’ouvrir largement ses frontières et ses ports pour l’acheminement des produits maliens.
Ce geste de Solidarité des autorités mauritaniennes à l’adresse du Mali et ses populations semble inacceptable pour ceux-là qui n’ont aucune compassion pour un peuple malien qui tient malgré les sanctions de la CEDEAO.
Alors il est impérieux que Mauritaniens et Maliens se parlent et accordent leur violon afin de déjouer les plans de ceux qui veulent remettre en cause cette nouvelle coopération entre leurs deux pays. Car autant le Mali a besoin du corridor mauritanien, autant la Mauritanie tire un grand profit de la situation actuelle.
Sambou Diarra