Les négociations entre le gouvernement malien et les groupes armés de Kidal ont débouché, la semaine dernière, sur une proposition de préaccord remise aux parties. Pour l’instant, le contenu du document n’est pas révélé. Mais du côté des autorités, l’on semble satisfait du résultat obtenu. Pour preuve, l’empressement du gouvernement à organiser un point de presse, le samedi dernier pour parler de cette 2è étape des négociations d’Alger. Force est de constater que la déception était au bout de cet exercice de com. «Le document reconnait la souveraineté, l’intégrité territoriale et le caractère laïc de la République du Mali » se réjouit déjà le gouvernement malien, comme si c’est là une victoire acquise sur la rébellion de Kidal.
Or de 1990 à maintenant, aucun accord signé (de Moussa Traoré à ATT) dans le cadre des différentes rebellions au nord du Mali n’a remis en cause ces principes fondamentaux. Alors, que le régime en place cesse de distraire les Maliens. Qu’est ce qui a été obtenu à Alger comme avancées, surtout par rapport à l’accord de Ouaga ? Qu’en est-il des autres exigences des bandits armés, notamment le retour des déserteurs dans les rangs des forces armées et de sécurité ? Et leurs volumineuses doléances financières, concernant l’allocation d’une part importante des ressources de l’Etat à la zone qu’ils contrôlaient ?
Ce sont là autant de questions qui intéressent les Maliens. Et nos compatriotes veulent avoir des réponses claires et précises. Et aucun exercice de com, aucune fuite en avant ne sauraient détourner la vigilance des Maliens. Surtout qu’ils (les Maliens) ont toujours en mémoire certains propos et gesticulations qui ont suivi la signature de l’accord d’Alger, en 2006, sous ATT.
La Rédaction