Le week-end dernier le gouvernement du Mali et les syndicats des agents de la santé se sont mis d’accord sur les points de revendication. Du coup, c’est le mot d’ordre qui a été relevé qui a occasionné la mort de plusieurs innocents. Aujourd’hui, la satisfaction étant donnée aux agents de santé, il est temps maintenant de penser au serment d’hypocrate.
Du 9 Mars au 16 Avril, les syndicats des agents de la santé étaient en grève, pour l’amélioration de leurs conditions de vie, de travail et l’acquisition des équipements de qualité. Depuis cette date, les hôpitaux publics étaient paralysés et la population ne savait plus à quel saint se vouer. Après des longs jours de négociation, le gouvernement a fini par accepter les doléances des syndicalistes.
Si le nouveau gouvernement a pris la paternité de la fin de cette grève, les regards sont tournés vers les médecins. Le satisfecit des médecins équivaut à un travail de qualité, plus jamais de népotisme, de laisser aller et laisser faire. La satisfaction de ses doléances doit marquer un nouveau départ de nos hôpitaux et services de santé. Dorénavant, la gestion de nos hôpitaux et établissements sanitaires ne doivent plus être comme avant. La population, les mouvements qui ont décidé de suivre et d’aider les syndicats dans leur lutte ne doivent pas croiser les doigts.
Les agents de santé et amis doivent s’atteler à gérer les maux qui minent dans les hôpitaux et établissements sanitaires : la corruption, le népotisme, le favoritisme, le clientélisme, le vol des médicaments des patients (malades). La liste n’est pas exhaustive.
Aujourd’hui, force est de constater que nos hôpitaux et centre de services sanitaires sont devenus des mouroirs. Il est clair que le gouvernement du Mali dans sa politique de santé pour tous a créé et équipé les CSCOM, les centres de référence et les hôpitaux, les CHU et l’hôpital du Mali. Malgré cela, certains médecins se donnent à des pratiques hors du commun, tout en ignorant fortement leur serment et oubliant que toute vie humaine est sacrée.
Il faut le dire, nos hôpitaux sont devenus des nids d’ordure et la « vente » des malades aux cliniques privées est monnaies courantes. Un des accompagnateurs d’une malade dans un hôpital de Bamako nous confie ceci « on n’en a marre, mon oncle est hospitalisé ici, mais je suis obligé d’aller faire des analyses de sangs, de radiographie, d’échographie de scanner dans les cliniques bien indiquées par le médecin traitant. A défaut des cliniques indiquées les autres résultats issus d’autre part sont jugés faux ». Même son de cloche chez Oumou Diourté également accompagnateur d’ajouter que nous sommes fatigués, ici toute les machines sont en pannes. Un autre agent de santé, cette fois ci sensible aux problèmes des patients nous confie que la situation des machines en panne arrange les responsables des hôpitaux. A en croire l’homme, tous ont des cliniques privées et il faut donc renvoyer les patients dans ses cliniques, histoire de gagner assez d’argent. Bref, la donne doit changer maintenant et si tel n’est pas le cas, l’effet contraire doit passer, punir bonnement les agents de santé véreux.
Diam