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Filière karité : Booster les performances

Avec un potentiel estimé à 600 000 tonnes par an, le Mali est le 2ème producteur mondial d’amandes de karité. Mais ce potentiel, largement inexploité, a encore du mal à améliorer les conditions de vie des femmes, principales actrices du domaine. Pour les aider, certaines organisations les poussent à mieux se structurer pour devenir des interlocutrices capables de maîtriser les enjeux d’un marché de plus en plus exigeant.

 

« Notre rôle est d’accompagner les actrices du secteur karité, l’objectif étant de les aider à améliorer leurs sources de revenus. Ce qui participe à leur autonomisation, car le karité, dans les zones de production, est considéré comme l’épargne des femmes », explique M. Elisée Sidibé, Directeur exécutif de l’Association conseil pour le développement (ACOD).

Les noix, collectées durant l’hivernage, généralement entre mai et septembre, sont gardées, transformées puis vendues par les femmes pour résoudre leurs problèmes. L’ONG intervient depuis 2003 dans quelques zones. À Siby, sa première expérience, un diagnostic a permis de faire le point des difficultés. La première, soulevée par les femmes, souvent obligées de bazarder leurs marchandises, est l’accès au marché. S’y ajoutent la question de la qualité du produit et la protection de l’arbre, qui devenaient cruciales dès lors que la demande augmentait. Une problématique à laquelle s’est attelée l’Alliance Globale du Karité (AGK), qui a fêté ses dix ans cette année.

Dynamique d’entreprise

C’est dans le but d’asseoir cette culture qu’un projet à deux volets fut initié: le premier consistant à appuyer l’organisation pour faire face aux défis de la production, de l’amélioration de la qualité et de l’accès au marché. Le deuxième, axé sur la protection de l’arbre karité, a consisté à sensibiliser les communautés de Siby à préserver cette ressource vitale.

Comme à Siby, ACOD développe dans 6 autres localités les mêmes efforts. La coopérative des productrices de karité de Siby (COPROKASI), qui gère « La Maison du karité », devenue une marque déposée, est un modèle dans le secteur. Elle emploie 80 travailleurs temporaires et 5 permanents et dégage un chiffre d’affaires annuel de 35 millions de FCFA.

Si l’étude des facteurs qui entravent l’épanouissement de la filière a permis de développer de meilleures pratiques, les défis restent nombreux. Dont la non existence de statistiques fiables au plan global, le manque de promotion dont souffre le secteur et une meilleure organisation des femmes, pour les rendre capables de « défendre leurs intérêts et de tenir leurs engagements » grâce à des coopératives très solides.

Fatoumata Maguiraga

Source : Journal du Mali

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