Créée le 22 avril 2010, l’Association femmes battues est une organisation non gouvernementale attachée à secourir la femme face à toutes les formes de violences, créer des activités génératrices de revenus pour les femmes et promouvoir de façon générale le genre. L’association qui a son siège à Hamdallaye, a reçu en 2013, 87 dossiers de femmes battues par leur époux dont 65 ont été définitivement clôturés en correctionnel et en civil.

En 2014, l’Ong femmes battues a été saisie de 95 dossiers, dont 68 définitivement gérés. Elle a saisi les juridictions compétentes suite à des cas de violences perpétrées sur les femmes. Dont trois de viols. Dans le cadre de la célébration de la Fête du travail, et dans la mouvance du mois de carême, l’Association femmes battues a organisé le 1er mai, à son siège à Hamdallaye, la 2è édition de son opération baptisée « Journée de solidarité avec les femmes ».
Présidée par le coordinateur général de l’Association, Yaya Karambé, juge d’instruction au Pôle économique de Bamako, la Journée de solidarité avec les femmes s’est déroulée en présence des autorités locales, politiques, administratives et coutumières de la Commune IV. A cette occasion, l’Ong femmes battues a remis des vivres à des femmes démunies, proposé des consultations médicales gratuites et offert des médicaments aux patients.
Les vivres sont composés de riz, mil, maïs, sucre, sel, savon, pâtes alimentaires et boîtes de tomate. Ils ont été offerts à 160 femmes démunies de Kati, Djikoroni-Para, Sébénikoro, Mamaribougou, Kanadjiguila, (Commune IV), Banconi (Commune I) et Koulouba (Commune III). La donation a coûté plus de 14,5 millions de Fcfa. Les consultations médicales gratuites étaient assurées par le coordinateur santé de l’Association, le Dr Cheick Ahmed Sékou Touré, et son équipe médicale, tandis que la distribution gratuite des médicaments était gérée par le responsable de la pharmacie de l’Ong, le Dr Ibrahima Kanté, et son équipe.
Justifiant la création de l’association, lors d’une conférence de presse qu’il animée, Yaya Karambé a fait état de constats et d’enquêtes menées au niveau des juridictions compétentes par lui même et des juristes, dont Mamadou Diarra, sur les souffrances des femmes. La femme, a-t-il comparé, est à l’humanité ce qu’est le carburant au moteur. Elle donne vie, assiste son mari, son enfant, fait la cuisine pour eux et agrémente les nuits de son époux pendant que les siennes sont tourmentées par les cris des enfants.
La femme est donc au début et doit aussi être à la fin du développement pour bénéficier des produits de son travail, a jugé Yaya Karambé.

S. Y. WAGUE

source : L Essor