Pendant les fêtes, les Bamakois retournent dans leurs villages respectifs. Surtout, quand il s’agit de la fête de Tabaski. L’engouement s’accroit. Du coup, ce sont les gares routières qui grouillent de monde. Au risque, pour certains, de ne jamais parvenir, à temps, à bon port.
La période des fêtes est, aussi, celle de la traite pour les transporteurs. Et pour cause, les voyageurs affluent et les frais de transport prennent l’ascenseur. Rentrer chez soi, dans ce tohu bohu des gares, relève du parcours du combattant. Au regard de l’affluence, les compagnies de transport doublent, voire triplent, les frais de transport selon la destination. Sans aucun scrupule. Un habitué de la route Bamako-Ségou témoigne : « une semaine avant la fête, le transport qui est de 2500 CFA sur ce trajet, passe à 5000 CFA, c’est ainsi chaque année ».
La frénésie dans les gares n’est pas sans risque. Les passagers, parfois, dorment sur place. Mais d’un œil et demi, par peur de se voir dépouiller de leur argent par les bandits. Dans ce cas, la joie de fêter en famille tourne au cauchemar pour certains. Pour les chanceux, qui parviennent à monter dans les cars. Ils sont entassés comme des sardines, dans une boite.
Quand le convoi s’ébranle, chacun fait sa prière, espérant que l’aventure ne prenne fin dans un village à mi-parcours. C’est le moins que l’on puisse dire, quand on connait l’état de délabrement de nos routes. La crainte des passagers est accentuée par le surcharge des véhicules et la conduite des chauffards, généralement, sous l’emprise des excitants.
Les autorités routières doivent prendre à bras le corps ces deux phénomènes pour préserver la vie de nos concitoyens.
Prudence est mère de sureté, dit- on.
Mariam Bouaré
Source: Canard Déchainé