En prélude à d’anniversaire de l’armée malienne, le représentant résident de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) au Mali, Cheaka Aboudou Touré, a animé, dimanche à la DIRPA, une conférence de presse pour rappeler et saluer les efforts entrepris par la CEDEAO et ses partenaires pour rétablir l’ordre constitutionnel et institutionnel au Mali, restaurer la souveraineté nationale du pays et organiser des élections transparentes et crédibles.

Le Mali a connu en 2012, une situation dramatique unique en son genre, caractérisée par une crise multidimensionnelle : politique, institutionnelle, sécuritaire, humanitaire, identitaire, territoriale et socio-culturelle, a ainsi rappelé Cheaka Aboudou Touré.

Le représentant résident de la CEDEAO a souligné le rôle accru et non négligeable que son organisation a joué au Mali avant et pendant la crise. Cheaka Aboudou Touré a rappelé que la CEDEAO, à travers son système d’alerte précoce (un dispositif informatique et informationnel permettant d’établir la carte de santé sociale et politique d’un pays), avait, bien avant la crise, averti les autorités maliennes que le pays était sérieusement en danger.

A ce propos, il a cité les missions multidisciplinaires effectuées par la Communauté dans notre pays, avant de saluer les efforts du président Alassane Dramane Ouattara, président en exercice de la CEDEAO, et du médiateur de la crise malienne, le président burkinabè Blaise Compaoré, pour soutenir le Mali dans le processus menant au rétablissement de la légitimité démocratique, au dialogue et à la réconciliation nationale qui sont nécessaires pour parvenir à une paix durable.

Cette rencontre avec la presse a été aussi l’occasion pour le représentant de la CEDEAO d’acclamer l’intervention militaire de la France à travers « l’opération Serval » qui a permis de libérer le Mali des bandes armées des groupes terroristes et autres cartels criminels.

Cheaka Aboudou Touré s’est réjoui de l’assistance des Etats-Unis qui ont pris en charge l’approvisionnement en eau et les rations de toutes les troupes africaines en plus de la fourniture du carburant pour ravitailler en vol les avions français. Il a salué la mobilisation des moyens propres de certains pays africains et remercié l’Espagne, l’Allemagne et les Etats-Unis qui ont mis en place une plateforme avec le Togo pour assurer le transport de 126 soldats.

Le représentant résidant de la CEDEAO a salué l’appui de la Grande Bretagne pour assurer le transport du génie militaire sénégalais et ghanéen et l’engagement du Soudan et du Congo Brazzaville qui ont fourni deux avions de transports au Tchad.

La libération totale de Kidal, le cantonnement des militaires et l’accord de Ouagadougou ont été entre autres questions posées par des confrères.

Pour Cheaka Aboudou Touré, l’accord de Ouagadougou avait deux objectifs essentiels : organiser des élections sur l’ensemble du territoire malien y compris Kidal et permettre au gouvernement de prendre les dispositions nécessaires pour trouver une solution globale 60 jours après les élections.

Selon lui, « le cantonnement n’est pas un jeu d’enfant. Il doit être une entente au bout d’un processus et le pays doit définir le format de l’armée dont il a besoin pour assuré la sécurité de son territoire tout en désignant le lieu et le nombre de personne à cantonner».

S.TANGARA