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Fermeture des classes : six associations syndicales des écoles privées saisissent le président de la République !

Subissant les conséquences de la fermeture des classes, six associations syndicales des écoles privées ont adressé une correspondance au président de la République du Mali pour lui notifier les difficultés que leurs entreprises traversent. Dans cette correspondance, elles demandent aussi de l’accompagnement des autorités de l’État. Aujourd’hui, ces associations déplorent que leur correspondance soit restée lettre morte depuis le 13 mai 2020.

« En notre qualité de formateurs réunis au sein d’un cadre de concertation associatif, nous voudrions très humblement soumettre à votre bienveillante autorité les défis auxquels nous sommes confrontés avec la fermeture de nos écoles depuis le 17 mars 2020 pour cause de force majeure liée à la crise sanitaire induite par la pandémie du coronavirus ». Ces propos sont des syndicats des écoles privées du Mali dans leur correspondance adressée au président de la République du Mali le 13 mai 2020. La problématique de la fermeture des établissements scolaires et universitaires au Mali est l’objet de cette correspondance des six associations des écoles de formation du privé.

L’Association des écoles privées agréées du Mali (AEPAM), l’Association des écoles de santé du privé (AESP), l’Association des établissements privés d’enseignement supérieur (AEPES), l’Association libre des promoteurs d’écoles privées agréées du Mali (ALPEPAM), l’Union nationale des medersas arabo-islamiques du Mali (UNIMAIM) et l’Association des écoles privées agropastorales du Mali (AEPA) déplorent dans une voie commune les répercussions de la fermeture des classes sur leurs entreprises.

Faisant face à des charges de fonctionnement, les établissements privés du Mali font savoir au chef de l’Etat les problèmes de trésorerie que cette décision du Conseil supérieur de défense a engendrés sur leursétablissements.

Ces syndicats de l’éducation du secteur privé, à travers cette correspondance, soulignent que cette fermeture des classes a causé à leurs établissements des « préjudices de quatre ordres » : pédagogique, social, sanitaire,financier et économique.Ils rappellent alors les mesures d’accompagnement qu’avait annoncées le locataire de Koulouba. Mais regrettent que les écoles privées n’aient pas été prises en compte dans ces mesures. « [ndlr] les annonces telles que faites par votre excellence semblent ne pas tenir compte des écoles privées qui subissent de plein fouet les conséquences de la fermeture des écoles », lit-on dans cette correspondance.

Étalant toutes les difficultés financières auxquelles leur entreprise se trouve confrontée, ces syndicats disent subir une asphyxie liée à « l’arrêt brutal des recouvrements des frais d’écolages, la mise au chômage des milliers de vacataires et de permanents, la suspension de tous les projets d’investissements et l’exacerbation des tensions de trésorerie induites par les charges fixes : salaires, location, taxes et impôts, remboursement des dettes, factures d’eau et d’électricité, charges sociales, etc. »

Face à toutes ces situations, ces associations syndicales ont formulé plusieurs vœux auprès du chef de l’État afin de leur permettre de mieux conduire l’année scolaire à son terme. Parmi ces recommandations, nous avons l’accompagnement financier des établissements du secteur de l’éducation et de l’enseignement supérieur. Outre cela, d’assurer la formation du personnel des établissements de différents ordres, etc.

Cette correspondance, aux dires de notre source, est restée lettre morte jusqu’à ce jour. Pourtant, dans de nombreuses écoles privées, les enseignants réclament des accompagnements à l’administration scolaire. Le 27 mai 2020 dernier, le Syndicat libre des enseignants des écoles privées du Mali (SYLEEPMA) a tenu un sit-in pour réclamer cet accompagnement des enseignants des écoles privées. Malgré tout, cette correspondance adressée au chef de l’État n’a pas eu  de réaction, comme si les écoles privées constituaient une affaire de second ou de troisième plan.

F. Togola

Source: Le Pays

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