Si les protagonistes de la FEMAFOOT ont tous convenu d’aller à une Assemblée Générale Extraordinaire devant revenir sur la relégation des 4 clubs, rien ne semble cependant gagné d’avance au regard de la résistance du Collectif des 16 clubs de D1. En somme, une AG extraordinaire n’est pas synonyme de de montée ou de levée des sanctions.
A l’issue de la médiation du Président de l’Assemblée Nationale courant semaine dernière, il a été convenu ce qui suit : la reconnaissance par toutes les parties de Boubacar Baba Diarra en qualité de président de la FEMAFOOT ; la reprise de l’élection de la ligue du District de Bamako ; l’organisation d’une Assemblée Générale extraordinaire le 05 mars laquelle décidera ou non de la levée des mesures relative à la relégation des quatre clubs, étant entendu que ce n’est pas le bureau Fédéral qui a décidé, mais plutôt l’Assemblée Générale d’Octobre 2015. Après ces assises extraordinaires, la reprise du championnat est prévue le 12 mars. Ce sont là les propositions approuvées et paraphées par toutes les parties, à savoir, le camp Boubacar Baba Diarra, celui des frondeurs dirigé par Mamadou Dipa Fané, le Collectif des 16 Clubs de D1…
Cependant, approuver la tenue d’une A.G extraordinaire est une chose, mais revenir sur les sanctions, est une autre. En effet, la majorité des 16 Clubs de D1 s’étant érigée en collectif, n’est pas d’avis à propos d’une éventuelle montée des 4 clubs relégués et de la levée des sanctions individuelles. Sous la pression de leurs supporters et sympathisants, la marge de manœuvre de ceux-ci est très réduite. Certains supporters menacent de s’en prendre physiquement à eux s’ils cautionnaient la levée de la moindre sanction. Et indépendamment des supporters, des dirigeants eux-mêmes (ils sont nombreux) n’y sont pas favorables.
C’est en principe, le samedi 05 mars prochain, soit dans une dizaine de jours que se tiendra ladite Assemblée Générale extraordinaire. Les participants procéderont par vote à bulletin secret probablement s’il faut ou non lever les sanctions. D’ores et déjà, celles concernant les dirigeants ne sont pas à l’ordre du jour. La médiation du président de l’Assemblée Nationale a porté seulement sur l’abandon des sanctions contre les clubs et non celles concernant la personne physique des frondeurs. Toute chose qui a d’ailleurs effarouché les intéressés (lire encadré). De sources généralement bien informées, les frondeurs s’appliquent en ce moment à inscrire leur cas à l’ordre du jour de l’A.G extraordinaire du 05 mars.
Batomah Sissoko
Encadré 1
Quand les frondeurs manquent de respect au président de l’Assemblée Nationale
«Je vous rappelle que feu votre père a été a été député. A ce titre, vous ne devriez tenir des propos désobligeants face à cette Institution». Telle fut la réponse d’Issiaka Sidibé, à l’un des frondeurs, à savoir, Moussa Konaté et non moins président du COB. Qu’a donc dit, le sieur Konaté ?
Il a tout simplement tenu un propos méprisant et discourtois à l’endroit de ladite Institution insinuant même qu’elle est de mèche avec le camp d’en face :«Votre Assemblée Nationale…» a-t-il soutenu.
Même son de cloche de la part de Mamadou Dipa Fané, chef de file des frondeurs. A ses dires à lui, «l’Assemblée Nationale est dans une combine» avec le camp Baba Diarra. Ce, étant entendu, que le sujet relatif à la levée de leurs sanctions individuelles a été retiré de l’ordre du jour de l’A.G extraordinaire du 05 mars prochain.
Aussi, dans le document initial, il était question que ladite A.G «valide» toutes les propositions faites par la médiation. Mais après lecture, le camp Baba Diarra a proposé et obtenu que le mot «valide» soit remplacé par «examine». La nuance est de taille.
En tout état de cause, parce que la donne a changé, Mamadou Dipa Fané a estimé qu’il y a combine entre le Président de l’Assemblée et le camp Boubacar Baba Diarra. Une insinuation qui n’a nullement été du goût de l’accusé. Et il l’a fait savoir, séance tenante.
Batomah Sissoko
Encadré 2
Les responsables frappés par les sanctions
C’est une Assemblée Générale sur fond de crise tenue le 31 Octobre 2015 à l’hôtel Olympe de Bamako qui a décidé des sanctions individuelles contre certains acteurs et collectives contre 4 clubs. Ce, conformément à l’article 23.1 des statuts et règlement de la FEMAFOOT. Ces sanctions font suite à l’organisation de l’AG extraordinaire le 30 Aout 2015 à l’hôtel Mandé et qui a abouti à la mise en place d’un bureau parallèle dirigé par Mamadou Dipa Fanè Président de l’UNAFOM.
L’Assemblée générale, a en outre, procédé à la présentation du rapport moral et financier, l’homologation des 16 clubs évoluant en ligue 1 et la descente des quatre autres: Djoliba AC, CSK, COB, Avenir de Tombouctou cette saison. Elle a surtout décidé de l’exclusion à vie des activités du football de Tidiani Median Niambélé, Président du Djoliba AC, Mamadou Dipa Fanè Président de l’UNAFOM.
D’autres ont été suspendus pour une durée de 10 ans. Il s’agit de: Abeta Ag Seydou Président de la commission centrale du football de jeunes, Salah Baby 2ème vice-président de la FEMAFOOT, Moussa Konaté Président du COB, Yeli Sissoko membre du comité directeur du Djoliba AC, Boubacar Monzon Traoré Président de la ligue de Bamako, Cheick Kanté Président de la ligue de Kayes, Mamadou Sow Président de la ligue de Ségou, Amadou Touré président de la ligue de Gao.
Enfin ceux suspendus pour une durée de 5 ans de toutes les activités de football sont: Makan Keita dit Vieux membre de la ligue de Bamako, M’Pa Sylla Président du CS Dougouwolofila Me Bassalifou Sylla membre du comité directeur du Djoliba AC, Moussa Bah entraineur de football, Moulaye Doucouré de l’AS Sabana, Modibo Coulibaly du Djoliba AC…
Batomah Sissoko
Source: sphynx