Depuis un certain temps, la cupidité de certains de nos compatriotes les amène à adopter des comportements ignobles. Cette situation favorise l’utilisation des passeports maliens par des étrangers pour établir de faux visas.
Ce banditisme est entretenu en complicité avec certains agents véreux de l’administration prêts à tout pour l’argent. Ce phénomène est une réalité dont les méfaits sont vécus par certaines Ambassades du Mali à l’Extérieur qui s’en réfèrent aux autorités maliennes. Le cas de l’Ambassade du Mali à Malabo est assez évocateur. Le passeport d’un Malien né à Fereintoumou dans la région de Kayes a été retrouvé entre les mains d’un homme de nationalité nigérienne. Ce dernier s’ en est servi pour établir un faux visa d’entrée en Guinée Equatoriale. Le ressortissant du Niger âgé de 27 ans qui était en possession du dit document, venait d’arriver à Malabo.
S’expliquant sur l’origine de sa pièce, le Nigérien affirme qu’un Malien résidant à Lomé lui a facilité l’obtention de cette pièce en échange d’un million sept cent mille FCFA.
Les autorités équato-guinéennes ont envoyé le faux document à leurs homologues maliens pour que son numéro soit tout simplement annulé. Ce cas figure parmi tant d’autres qui ne sont pas connus de la grande majorité de la population.
Parfois, il arrive que certains Maliens vendent leur passeport à cause des difficultés rencontrées à l’étranger. Idem pour certains migrants qui sont détenteurs de plus d’un passeport malien. Ceux-ci se servent du second document pour en faire un fonds de commerce. Et les étrangers viennent au Mali parce qu’ils sont les seuls à pouvoir fournir ce marché noir très facilement. Le ministre des maliens de l’extérieur, Dr Abdramane Sylla, met en garde contre de telles pratiques. Ainsi, dira t- il, que toutes les dispositions seront prises afin que ce problème soit résolu pour le salut de notre pays. Il faut retenir qu’à cause de cette pratique les Maliens à l’étranger souffrent énormément. Ils sont obligés chaque fois de faire face à de multiple vérification de leur document de voyage ou de séjour.
Ainsi, Dr Sylla prévient que les auteurs de tels forfaits ne pourront prétendre à aucune tolérance de la part des autorités maliennes.
Fatoumata Mah Thiam KONE