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Faits divers au Mali: Mort pour rien

C’est à une mort que certains ont qualifiée de «bête» qu’un malfrat est allé se donner, en tentant de braquer des boutiquiers en plein jour au milieu d’une foule disparate

 

Ce fait divers s’est déroulé la semaine dernière, au marché Dabanani en Commune II du District de Bamako. Selon nos sources à la police, les faits ont eu lieu précisément le vendredi 4 septembre, aux environs de 10 heures. à cette heure de la journée, le commissariat de police du 3è arrondissement, dirigé par le commissaire divisionnaire Abdoulaye Djiré, a été saisi par des habitants du quartier populaire de Bozola qui l’ont informé d’un cas de braquage auquel certains d’entre eux ont été des témoins oculaires.

Sans vouloir s’attarder sur certains détails, les informateurs des policiers ont juste expliqué que le malfrat se trouvait en grande difficulté parce que poursuivi par une foule en colère. Les informateurs de la police ont précisé que le fautif risquait sa vie au cas où il se faisait rattraper par ses poursuivants.

Dès réception de ces informations, le premier responsable du commissariat de police a pris les dispositions nécessaires avec l’espoir d’aller sauver cet indélicat braqueur des mains de la foule surexcitée. C’est une équipe de la brigade des recherches (BR), sous la conduite du capitaine de police Youssouf Coulibaly qui s’est chargée d’exfiltrer le malfrat de la foule. L’équipe s’est rapidement transportée sur les lieux aux fins d’intervention et d’interpellation. Les éléments de la BR sont certes arrivés sur place sans grande difficulté, mais hélas, c’était déjà trop tard comme on le dit.

Les policiers ont trouvé au milieu de la foule, par terre, le corps sans vie d’un jeune homme âgé d’une trentaine d’années. Il était vêtu d’un T-shirt blanc au-dessous d’une chemise noire et portait une culotte jaune. Le garçon avait le crâne fendu et gisait dans son sang.
Des renseignements recueillis sur place par les agents enquêteurs, il ressort que le jeune garçon n’avait pas réussi son opération. Ainsi, après l’échec de son coup, il a (naturellement) cherché à fuir afin de ne pas se faire prendre par des témoins de son forfait.

Dans sa fuite, il s’est mis à tirer des coups de feu en l’air en plein marché. Histoire de dissuader d’éventuels personnes qui pouvaient se mettre sur sa route. Il s’est dirigé droit vers un immeuble et a « grimpé » à pas géants les escaliers de l’étage dans l’intention de s’y engouffrer pour échapper à ses poursuivants.

Trop tard. Ces derniers sont parvenus à l’en empêcher. Il a été pris dans la nasse et, sans hésiter une seconde, ces poursuivants l’ont précipité dans le vide. Le malheureux braqueur a chuté de l’étage et est tombé sur sa tête devant des curieux complètement ébahis. La chute libre dont il a été victime semble avoir fracassé son crâne.

Dans la foulée, certains badauds se sont saisis des deux armes qu’il avait en sa possession, et avec lesquelles, il s’était servi peu avant pour exécuter son opération « osée et audacieuse ». Il s’agit de deux pistolets de fabrication artisanale améliorée. Fouillé à corps, les policiers n’ont trouvé aucun document sur le malheureux. Il n’a donc pu être identifié.

Quelques instants plus tard, après l’avis du procureur du Tribunal de grande instance de la Commune II, le corps de l’inconnu a été admis à la morgue du CHU Gabriel Touré par les soins des agents de la protection civile, pour toutes fins utiles.

Tamba CAMARA

 

AU CACHOT EN DÉPIT DE SON ÂGE RELATIVEMENT AVANCÉ

Presque, au même moment où ce braqueur se faisait tuer par la foule au marché Dabanani, un vieil homme du nom de AM, gardien de son état, se trouvait entre les mains des juges de la Cour d’appel de Bamako, à Banankabougou en Commune VI. Son tort ? Il obligeait DN, sa victime à entretenir des relations intimes avec lui. Les choses semblaient se passer ainsi durant un bon moment, jusqu’à ce que la fille contracte une grossesse non désirée. Cela s’est passé courant 2018 au quartier Badialan III en Commune III du District de Bamako.

à l’époque, le nommé AM, sexagénaire, était gardien d’un jardin d’enfants où les faits se sont passés. Ce vieil homme avait l’habitude de recevoir sa future victime pour lui prodiguer des soins contre des maux dont elle souffrait. Cette petite fille était âgée d’environ
14 ans.

Le rapprochement créant l’affinité, voire l’amour entre deux personnes, notre vieux gardien, mais guérisseur en ses temps libres, ne pouvait résister aux charmes de sa petite patiente. Pour pouvoir « consommer la petite », le gardien-guérisseur ne chercha pas loin. Il entraîna sa victime dans sa chambre, située à côté de la cour de l’établissement préscolaire dont il était le vigile. Là, il n’hésita pas une seconde à abuser d’elle sexuellement, en dépit des vives protestations de la victime.

Les choses semblaient avoir évolué ainsi durant un bon moment, jusqu’à ce que la fillette contracte une grossesse. Une fois qu’ils en ont été informés, les parents de la fille n’ont pas hésité à porter l’affaire devant les policiers. De fil en aiguille, le vieillard a été inculpé pour viol avant qu’il ne se retrouve en assises pour répondre de son forfait.

Rappel : Le viol est prévu et puni par des dispositions des articles 202 et 213 du code pénal.C’est tout vêtu d’un boubou gris que le sexagénaire s’est présenté à la barre devant les jurés.

Il n’a pas jugé nécessaire de faire le faux-fuyant pour noyer le poisson comme on le dit. Sachant que les preuves étaient suffisantes et irréfutables contre lui, il a derechef reconnu les faits. Tout ce qu’il a donné comme explication à son geste, c’est d’avouer qu’il a été tenté à le faire suite aux « va-et-vient » que sa victime faisait chez lui pour son traitement. Pour tenter d’attendrir le cœur des jurés, le vieil homme n’a pu que se confondre en excuses, comme si de simples excuses pouvaient effacer un tel acte de viol.

Les juges ont, à leur tour, attiré l’attention de l’inculpé sexagénaire sur son âge. Un âge qui, selon eux, ne devrait pas lui permettre d’agir de la sorte, surtout que la victime peut-être quelqu’un qui a l’âge de sa petite fille.

Le ministère public, dans son plein droit de défenseur de la société a, après avoir rappelé les faits, demandé que le vieil home soit maintenu dans les liens de l’accusation.

Quant à la défense, elle s’est contentée de plaider coupable. Il ne pouvait en être autrement vu que toutes les issues semblaient bouchées pour ce vieillard. Le conseil a finalement sollicité la clémence de la Cour. A la lumière des débats, la Cour a reconnu l’accusé coupable et l’a condamné 5 ans de prison.

Aminata DIARRA

Source : L’ESSOR

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