Au Mexique, le gouvernement a annoncé un accord légalisant plusieurs groupes d’autodéfense dans l’Etat du Michoacan, un des plus pauvres du pays. Il s’agit de leur permettre d’intégrer les forces rurales et municipales dans cet Etat en proie aux violences liées aux cartels de la drogue. Cette annonce intervient après l’arrestation d’un des principaux dirigeants des Chevaliers templiers, un groupe criminel responsable de trafics de drogue dans cette région.
Les milices d’autodéfense, composées de civils, avaient commencé à se constituer fin février 2013, exaspérées par l’incapacité et la corruption policière face à la violence des groupes criminels organisés des Chevaliers templiers : racket, trafic de drogue, enlèvements, accaparement de terres.
Les milices d’autodéfense s’étaient violemment affrontées aux cartels et le gouvernement fédéral avait envoyé l’armée mi-janvier pour reprendre le contrôle et désarmer les civils.
L’arrestation de l’un des chefs du cartel des Chevaliers templiers ce mardi à Morelia, Dionisio Loya Plancarte, alias El Tío Nicho, a été déterminante pour la conclusion de cet accord.
Intégration aux équipes municipales
L’accord en huit points conclu entre le gouvernement fédéral et celui du Michoacan prévoit la remise d’une liste des membres des milices d’autodéfense, l’enregistrement des armes qu’ils possèdent, avant leur intégration dans les équipes de la police municipale et rurale, à condition d’obtenir l’aval du Conseil municipal.
Pour le nouveau commissaire fédéral à la sécurité du Michoacan, Alfredo Castillo, la signature de cet accord par l’ensemble des dirigeants des groupes d’autodéfense constitue un pas important pour que la stratégie de sécurité et de développement donne des résultats. Il a reconnu le travail qu’ils ont effectué jusqu’à présent, un travail qui doit désormais s’inscrire dans la légalité et qui pourrait servir de modèle pour d’autres Etats comme Guerrero.