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Face à l’exclusion dont ils sont victimes au sein du CSA : Les mouvements sédentaires du nord du Mali optent pour la réunification

Dimanche 3 janvier 2016, les mouvements Ganda Izo, Ganda Lassalizo, Gandakoye, Bouctou, FLN et tous les membres fondateurs de la coordination autour de la CMFPR, depuis juin 2013 à Ouagadougou, et signataires de l’accord d’Alger II, ont tenue à l’hôtel Olympe de Bamako une rencontre de réunification de leurs différents mouvements affaiblis par des querelles internes. Une rencontre qui a été mise à profit pour informer l’opinion sur les difficultés qu’ils connaissent six mois après la signature de l’accord de paix.

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Avec la présence remarquée de jeunes de Gao prônant également le caractère inclusif de l’accord, il était question d’une réunion de réunification de la Coordination des Mouvements et Forces Patriotiques de Résistance. Car, six mois après la signature de l’accord, disent-ils, subsiste le besoin urgent de réunifier les mouvements issus des communautés sédentaires du nord du Mali, longtemps fragilisés par des divisions internes. Laquelle réunification devra dans la mesure du possible, permettre à ces mouvements en effritement, de se retrouver afin d’occuper toute la place qui leur revient dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord de paix et de réconciliation, issu du processus d’Alger.

« Nous sommes particulièrement indignés de constater que les orientations et idéaux républicains de la CMFPR au moment de sa création aient été superbement ignorés et déviés de leur trajectoire, sans aucune consultation préalable des acteurs concernés », se désole Maître Abouba Aliou Maïga. Et pour être plus clair, il cite nommément Maître Harouna Toureh qui selon lui, « ne cesse de se battre pour sortir les 11 mouvements fondateurs de la CMFPR du processus de mise en œuvre de l’accord ».

Toutefois, « la CMFPR reconstituée, informe les communautés sédentaires, le Gouvernement du Mali, la médiation, le Comité de Suivi de l’Accord (CSA), les mouvements de la Plateforme du 14 juin d’Alger et la CMA qu’aucune individualité, pour un agenda personnel ne pourra l’écarter de ses idéaux encore moins du processus de suivi et de mise en œuvre de l’Accord », a ajouté Maître Maïga dans sa déclaration.

Et pour enfoncer le clou, les mouvements signataires de la déclaration du dimanche à Bamako, conviennent pour informer les parties engagés dans le processus de paix au Mali que Maître Harouna Toureh ne représente plus la CMFPR au sein du Comité de Suivi de l’Accord, ses démembrements, de même que les organes de mise en œuvre de l’Accord. Cela, avant d’exhorter le gouvernement  faire un traitement équitable entre mouvements armés signataire de l’Accord.

Concernant le cantonnement en cours, les mouvements sédentaires regrettent que les sites de cantonnement prévus dans la région de Mopti, Gao et Tombouctou ne sont point accessibles à leurs combattants.

Pour sa part, Mohamed Ousmane Ag Mohamedoune, coordinateur de la Compis 15, invité ce jour, tire sur la sonnette d’alarme. Pour Mohamed, le fait que les mouvements réclamant depuis toujours le caractère unitaire du pays soient affaiblis est une sérieuse complication  qui présage la partition juridique du pays. C’est pourquoi, selon lui, « il est nécessaire de prendre le temps nécessaire pour que le cadre soit restauré pour permettre de maintenir ce pays encore uni ».

 

 

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