Le leader du PARENA doute de l’efficacité de la stratégie de sécurisation mise en place par le Premier ministre Soumeylou Boubeye Maiga depuis son arrivée à la tête de l’exécutif. Tiebile Drame de se baser sur des chiffres qui font simplement froid dans le dos pour développer ses arguments. Selon, l’ancien Ministre des zones arides et semi-arides, les violences dans le centre du pays ont entrainé la mort de 1026 personnes et on dénombre 186 blessés.
« Ce sont les politiques hasardeuses et inappropriées d’un pouvoir qui a laissé pourrir la situation et qui est aujourd’hui dépassé par l’ampleur de la crise », a martelé d’entrée de jeu Tiebile Dramé. Cette tragédie à la rwandaise que le Mali vit actuellement est le résultat de la mauvaise stratégie adoptée par le Premier ministre pour sécuriser le centre a regretté le directeur de campagne du candidat Soumaila Cisse. Le 7 janvier dernier pourtant Boubeye Maiga a défendu son bilan sur le plan sécuritaire : « les stratégies adoptées par le gouvernement sont l’occupation de l’espace. Nous avons déployé, en 2018, 13 000 membres des forces de sécurité dont la moitié au centre, ce qui a réduit l’insécurité par rapport autres années », a-t-il indiqué. Mieux assure le Premier ministre : « nous allons continuer à renforcer notre présence militaire ».
Pour Tiebile Drame en dépit de ces mesures, le curseur de l’insécurité n’a jamais baissé. Les membres des forces de sécurité et les forces internationales n’ont pas été non plus épargnés. Le rapport souligne que 85 soldats ont perdu la vie, quatre soldats de la paix ont également péri. A ce nombre il faut ajouter les 236 hommes armés ou présumés armés (sous cette catégorie ont été classée, les membres des groupes terroristes, des milices, les chasseurs donzos et peut être civils présentés comme djihadistes), 70 cas d’enlèvements ont également été signalés. Alors qu’on déplore 716 morts au titre de l’année 2017 Toutefois ces chiffres sont contestés par le gouvernement qui pense que Tiebile exagère. Le chef de l’exécutif régional de Mopti Sidy Alhassane Toure a contesté ces chiffres. Selon, leader du PARENA aucune enquête sérieuse n’a été menée à ce jour pour identifier les auteurs et situer les responsabilités. Pour diligenter le retour de la paix le PARENA propose le désarmement et la dissolution de toutes les milices, le déploiement dans le centre, des observateurs indépendants des droits de l’homme, l’organisation des patrouilles régulières FAMA-Force Barkhane-Minusma, la convocation d’assises régionales pour le retour de la sécurité.
Aissata Djitteye
Le Triomphe