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Expulsion d’étrangers d’Angola : Le ministère des maliens de l’extérieur fait le point de la situation de nos compatriotes

Le jeudi 15 novembre 2018, Mamadou Diaby, secrétaire général du ministère des maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine était face aux hommes et aux femmes de média pour éclairer une fois de plus l’opinion publique sur la situation de nos compatriotes résidant en Angola.

En plus de l’opération transparence destinée à nettoyer les zones diamantifère et les petits commerces, le gouvernement Angolais a entrepris une nouvelle opération baptisée ‘’ RESGATE’’. A travers cette rencontre, les journalistes ont été édifiés sur ces deux opérations.

Il est à rappeler que cette conférence de presse fait suite à la rencontre du ministre dudit département lors du traditionnel point de presse du gouvernement. Le communiqué du gouvernement Angolais a été publié sur les antennes de la radio nationale. Il a annoncé une opération transparence destinée à nettoyer les zones diamantifères. « travers cette opération, le gouvernement angolais réaffirme sa ferme volonté de combattre l’exploitation et le trafic illégal de diamant jusqu’en 2020 », a indiqué le secrétaire général.

Débuté le 25 septembre 2018, l’opération transparence, vise à expulser des migrants en situation irrégulière en Angola qui financent ou participent à l’exploitation illégale de diamant et de sanctionner tout angolais qui aide à l’immigration illégale. Selon le secrétaire général du ministère des maliens de l’extérieur, elle a permis de fermer des établissements de vente de diamants, d’arrêter leurs responsables et d’expulser des migrants en situation irrégulière dans les provinces de Lunda Nord et de Lunda sud. Il a ensuite ajouté que le 17 octobre 2018, l’ambassade a dépêché une mission à Trinta pour s’enquérir de la situation de nos compatriotes. Selon lui, il ressort de cette mission qu’un effectif de 32 maliens ont été arrêtés. Il a ensuite précisé qu’à la date du 31 octobre 2018, l’effectif des personnes arrêtées dans les zones minières et transférées à Luanda étaient de 63 maliens dont une vingtaine a regagné le pays par leurs propres moyens.

Face à cette situation, il dira que le département a mis en place un comité de crise composé de 14 membres, qui viennent des départements ministériels, des associations et organisations internationales partenaires du MMEIA. « La mission assignée à ce comité est de recueillir les informations auprès de l’ambassade à Luanda et de les analyser, de proposer des mesures prioritaires d’anticipation, de suivre la mise en œuvre des mesures proposées », a-t-il révélé.

Il a ensuite indiqué que, à la suite de l’opération transparence, le gouvernement angolais a lancé le 6 novembre 2018, une seconde opération baptisée ‘’RESGATE’’. Aux dires du secrétaire général, l’opération a été lancée simultanément dans toutes les municipalités de la province de Luanda. Selon lui, elle vise à réprimer les comportements criminels ainsi qu’à rétablir les conditions nécessaires et indispensables au fonctionnement normal des institutions étatiques.

Pour le succès de l’opération, il dira que le gouvernement provincial de Luanda a engagé 9 structures de polices, de contrôle, de répression financière et d’assainissement qui ont mandat d’appliquer toutes mesures nécessaires.

Il a fait savoir que des compatriotes sont touchés par ces deux opérations. « Nous avons plus de 30 000 maliens en Angola dont plus de 80% sont en situation irrégulière », a-t-il déclaré. Avant de préciser que le 7 novembre 2018, ils ont identifié dans la prison de Trinta 42 maliens dont 5 avaient des titres de voyages pour quitter l’Angola le 11 novembre 2018 et d’ajouter qu’à la même date, il avait été notifié à l’Ambassade du Mali, l’arrestation de 32 présumés maliens dont 4 femmes dans les zones minières. « Après vérification, il s’agissait de 2 maliens détenteurs de papiers ivoiriens et mauritaniens », a-t-il indiqué. Partant de cela, il dira qu’aujourd’hui, sur les 44 détenus, l’Ambassade a délivré les sauf-conduits et 31 personnes sont dans le processus de regagner le Mali vers le 18 et le 21 novembre 2018.

Le secrétaire général a indiqué que sur les 30 maliens arrêtés le 8 novembre, 11 ont été libérés et 19 étaient en prisons en attente d’être transférés à Luanda. Il a affirmé que l’Ambassade et le bureau du conseil sont à pied d’œuvre pour suivre et assister sur place les compatriotes.

Le secrétaire général a révélé que, de source RFI, l’Angola a expulsé 417 000 étrangers, au mois d’octobre 2018, dans le cadre de l’opération transparence. Il a indiqué que la plupart d’entre eux sont des Congolais. Poursuivant son intervention, il dira que les organisations humanitaires font état de 350 000 personnes qui sont ainsi rentrées en République démocratique du Congo. Et, qu’elles se plaignent de la violence avec laquelle, elles ont dû quitter l’Angola. Une violence démentie par le porte-parole de l’opération, le commissaire Antonio Bernardo.

 

Source: Koulouba.com

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