Le Mali est devenue un pays où le laisser-aller et le laisser-faire sont érigés en règles. Du coup, la politique du tube digestif a pris le dessus sur le sens du patriotisme. Sinon, comment comprendre qu’au vu et au su des autorités, des vieilles batteries sont exportées illégalement au détriment de l’économie nationale.
Cette pratique néfaste qui est encouragée par certains hauts cadres afin de remplir leurs poches par de l’argent sale est une véritable menace pour l’économie, surtout les industries locales qui transforment et exportent le produit issu du recyclage (Plomb). Raison pour laquelle trois usines qui opèrent dans ce secteur, une à Ouélessebougou, une à Kita et une autre à Sanankoroba ont tiré la sonnette d’alarme en adressant une lettre d’information au ministère du Commerce et de la Concurrence avec ampliations au ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable et à l’OPI.
Tenez-vous bien ! Ces usines, dont la survie est menacée par cette exportation illégale, capitalisent un investissement global de plus de deux (2) milliards de francs CFA et plus de deux (2) cent emplois, avec une capacité de recyclage de mille cinq cents tonnes de déchets par mois.
Selon un travailleur du ministère du Commerce, ces exportations de batteries usées effectuées sans aucun document légal des autorités maliennes affectent sérieusement les productions des usines locales.
Eu égard à cela, le ministre du Commerce et de la Concurrence est fortement interpellé. Il doit impérativement prendre des mesures qui s’imposent dans l’intérêt supérieur de la nation et des industries locales qui transforment et qui exportent le produit issu du recyclage.
Lassi Sanou
Source: Le Démocrate