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Éventuel report de la présidentielle de 2018 : Une transition sans IBK et la classe politique pourrie

Au fur et à mesure que l’on s’achemine vers l’année 2018, de graves menaces pèsent sur le déroulement des élections sur l’ensemble du territoire national. Et déjà, des voix s’élèvent et pas des moindres pour demander l’instauration d’une transition à laquelle les oiseaux de mauvais augure et les prédateurs de notre tissu socioéconomique, politique et culturel vont continuer leur pillage systématique de nos maigres ressources avec comme prime l’impunité. Quand est-ce que le peuple malien se réveillera pour tourner définitivement la page de cette racaille arrivée au pouvoir, en juin 1992 ?

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Si la classe politique malienne  travaille dans l’ombre pour que la présidentielle de 2018 ne se tienne pas, l’ancien ministre Ousmane Sy, l’homme à l’origine de tout le désordre dans notre pays, ne s’est pas  fait  prier pour porter sur la place publique son intention et certainement de certains de ses camarades restés pour le moment dans la clandestinité de la mise en place d’une transition consensuelle ou imposée.

Cette déclaration a été perçue dans l’opinion publique malienne comme une autre forme de complot et de trahison de ceux-là  qui ont échoué  dans leur gestion à offrir une vie meilleure et décente aux Maliens. On le sait, depuis qu’ils ont confisqué les acquis démocratiques  arrachés dans le sang, en 1991, contre l’un des régimes les plus répressifs du monde à leur arrivée dans la haute sphère de l’administration, les prédateurs de notre économie nationale ne veulent plus abandonner le pouvoir. Ils ne vivent que de complots pour se sauver et préserver leurs biens mal acquis au détriment du peuple malien qui certainement ne leur pardonnera jamais d’avoir liquidé ses sociétés et entreprises d’Etat aux plus offrants  et bafoué son honneur et sa dignité.

Ces coups bas, orchestrés contre les Maliens, leur ont permis de constituer un trésor de guerre qui leur donne aujourd’hui une puissance financière et économique pour combattre les patriotes qui veulent accéder au pouvoir pour fouiller dans leur gestion. Le cas le plus édifiant a été le coup d’Etat du capitaine Amadou Haya Sanogo, le 22 mars 2012. Le Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et de la République (FDR), regroupement politique auquel appartenait Ousmane Sy ne s’est jamais battu pour le bonheur du peuple malien mais pour sauvegarder ses intérêts et rester dans les fauteuils dorés de l’administration.

On se rappelle dans aucune de leurs déclarations, ils n’ont fait aucune allusion aux intérêts supérieurs du peuple malien qui voulaient définitivement tourner leur page pour instaurer la démocratie qu’il  souhaitait exercer au lendemain de la chute du général Moussa Traoré, en mars 1991, mais ils réclamaient toujours un retour à leur «démocratie» qu’ils ont taillée sur mesure pour piller davantage le Trésor malien, depuis le 8 juin 1992.

Le retour à leur «démocratie», du moins à l’ordre constitutionnel, a été une aubaine pour l’ancien ministre de la Décentralisation. Ousmane Sy s’est retrouvé au palais de Koulouba. Le président imposé de la CEDEAO, Dioncounda Traoré, le nomme conseiller spécial  dans son cabinet. Un tel homme n’a pas intérêt à ce que le peuple porte son choix sur une autre personne qui n’est pas de son bord politique. C’est pourquoi il se bat contre vents et marrées pour une transition qui leur donnera de nouvelles chances de sucer le sang des femmes et des hommes maliens qui cherchent désespérément un repas par jour.

Que le clan Ousmane Sy sache qu’une transition mettra fin à leur incurie, leur mauvaise gestion, leur insolence, leur vol crapuleux du Trésor public, leur tripatouillage des textes pour se mettre à l’abri d’une éventuelle poursuite. Le peuple malien, dans sa partie consciente, est déjà sur pied de guerre pour tourner la page de la racaille de politiciens qui  est arrivée au pouvoir par accident. Et s’il y aura transition, en 2018, le peuple malien ne donnera aucun quitus à IBK et à la classe politique pourrie de se maintenir  au nom d’un prétendu retour à l’ordre constitutionnel.

Ce retour à l’ordre constitutionnel, cette fois- ci, sera entre les mains du peuple qui choisira ses hommes pour conduire les affaires du pays avec à la clé une conférence nationale pour jeter les bases d’un Mali nouveau débarrassé de la souillure du 8 juin 1992. Ensuite, le peuple malien demandera un audit de leur gestion chaotique, chose dont ils ne veulent pas entendre parler du tout.

Le peuple malien est déjà sur les remparts. A bon entendeur, salut !

Yoro SOW

 

Source:  Inter De Bamako

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