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Evènements TRAGIQUES de Gao: la restitution du chef de la délégation gouvernementale

Les évènements malheureux survenus à Gao, la semaine dernière, ce se sont invités dans les débats lors des travaux du comité de pilotage du PAPEM (Projet d’appui au processus électoral du Mali), vendredi dernier, au ministère de l’Administration territoriale.

Abdoulaye Idrissa Maiga ministre administration territoriale

Le chef du département qui a conduit la délégation gouvernementale à Gao, le lendemain des faits, a livré sa lecture des évènements aux participants à cette rencontre.
L’objectif de sa mission, a-t-il rappelé, était de faire revenir le calme, avant de souligner que dans le désordre, il y a eu des victimes de trop.
De l’avis du ministre de l’Administration territoriale, ces évènements rentrent dans le cadre des effets de crise.
«Gao est une ville martyre qui déjà a connu ces genres de manifestations par le passé. Mais il faut éviter d’agir sous l’émotion. Quand a vécu de telles situations, on ne peut pas rester sur la douleur, il faut avancer». Ce que les jeunes ont fait, nous avions fait avant eux, mais pas de la même manière», a-t-il déclaré.
En tout cas, à Gao, le ministre et sa délégation se sont rendu compte qu’il avait eu beaucoup d’amalgames au sujet des autorités intérimaires.
Pour les jeunes de Gao, a-t-il expliqué, ce sont les rebelles du MNLA qui allaient venir aux affaires sous le couvert des autorités intérimaires. Et pour des jeunes qui ont fait la résistance sous l’occupation, cela était inadmissible, a-t-il dit. Or, il se trouve, selon le ministre, que ce n’est pas le cas. Car la loi sur les autorités ne s’applique pas aux collectivités qui n’ont pas connu de dysfonctionnement. Dans la région de Gao, il a pris l’exemple sur le cas de la Commune rurale de N’Tilit et de Tallataye, où, manifestement, l’Administration communale était absente pendant toute la période de la crise. Et à présent, ces collectivités échappent encore au contrôle de l’Etat central.
Par ailleurs, des manifestants avaient aussi, à cœur, d’être réintégrés. C’est-à-dire leur prise en compte dans le processus de démobilisation.
«Nous avons compris qu’il y avait un problème d’appropriation de l’Accord», a-t-il souligné.
Avec les représentants des manifestants, des autorités coutumières et les leaders communautaires, des échanges ont été engagés par la délégation gouvernementale pour ramener le calme. Pour calmer le jeu, l’Etat a été obligé de faire des promesses qu’il peut tenir, a-t-il préciser.
De l’avis du ministre, il ne s’agit pas seulement de l’armée. Car, à n’en pas douter, le ministre soupçonne des éléments infiltrés parmi les manifestants. «Des gens ont été arrêtés, parmi lesquels, certains étaient en uniforme», a-t-il précisé. L’enquête sera menée et s’il y a des gens qui sont coupables, ils répondront de leurs actes, a-t-il soutenu.
Par ailleurs, il a stigmatisé l’implication des ressortissants de la région, vivant à l’étranger qui instrumentalisent, à son avis, leurs parents restés au pays sur des questions dont ils ne maitrisent pas, souvent, tous les contours.
A ce propos, il a rappelé le cas à Yélimané, ces derniers temps, où l’implication de ressortissants a contribué à détériorer les relations entre les populations et les autorités communales. «Vous venez de créer le désordre sur des questions qui ne sont pas réelles ».
De plus en plus, a-t-il fait savoir, nos frères établis à l’extérieur foulent au pied les principes de l’Etat démocratique.
«Vous ne pouvez pas vous mobiliser sur des questions que vous ne maitriser pas, pour créer le désordre», a-t-il dénoncé.
Quelle que soit la situation, il ne faudrait pas faire l’insulte à ceux qui sont restés, à ceux qui vivent les situations de ne pas être des gens vigilants, a fustigé le ministre MAÏGA.
Il a aussi déploré des querelles de personnes entre différents mouvements.
«C’est vrai qu’on a trébuché, il faut se relever. La violence ne sert aucune cause », a-t-il martelé.
Face à la situation du prévaut sur le terrain, le ministre MAÏGA a souhaité une collaboration entre les forces internationales, notamment la MINUSMA, et l’armée malienne.
«On se cloisonne pendant que l’ennemi rode», a-t-il déploré.
En outre, il a prôné une coopération intelligente entre la MINUSMA et l’administration malienne pour permettre de démasquer les cas de fausse identité ou de fonction au cours des interventions. «C’est à ce prix qu’on aura la victoire », a-t-il conseillé.
Avant de terminer, il a invité les Maliens à éviter les confrontations entre eux et les forces de l’ordre.

Par Abdoulaye OUATTARA

 

Source: info-matin

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