Le Premier ministre, Chef du Gouvernement, le Dr Choguel Kokalla MAIGA, a présidé le lundi 05 Août 2024, à la Primature, une réunion du Comité Interministériel de Gestion de Crises et Catastrophes en sa qualité de Président dudit Comité. C’était en présence du Ministre d’Etat, Ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, le Colonel Abdoulaye MAIGA, du Ministre de la Securité et de la Protection Civile, le Général de Brigade Daoud Aly Mohammedine, du Ministre de l’Economie et des Finances, M.Alousséni SANOU, du Ministre des Transports et des Infrastructures, DEMBÉLÉ Madina SISSOKO, du Ministre de la Santé et du Développement Social, Assa Badiallo TOURÉ du Ministre de l’Energie et de l’Eau, Mme Bintou CAMARA et du Ministre de l’Economie Numérique, de la Communication et de la Modernisation de l’Administration, Alhamdou Ag ILYÈNE. L’ordre du jour de la réunion portait sur le point des inondations de ces derniers temps et les dispositions prises pour atténuer leurs impacts. En tant que Ministre tutélaire, la charge de la présentation exhaustive de la situation est revenue au Général de Brigade Daoud Aly Mohammedine, assurant le Secrétariat permanent du Comité.
Aux côtés du Chef du département de la Sécurité, on notait la présence du Directeur général de la Protection civile, le Général de Brigade Boukary KODIO, et du Chef du Centre de Coordination et de Gestion de Crises et Catastrophes ( CECOGEC).Chiffres et détails à l’appui, celui-ci a éclairé le Comité qui n’en demandait pas mieux. On peut ainsi retenir que l’hivernage 2024, ayant debuté le 11 Mai, a fait des siennes. A la date du 05 Août 2024, les services techniques du Ministère de la Securité et de la Protection Civile ont enregistré 33 cas d’inondations survenues dans neuf (09) régions et le District de Bamako. Que ces cas d’inondations ont enregistré les bilans ci-après : 2947 ménages touchés soit un total de 22.553 personnes sinistrées, huit (08) cas de pertes en vies humaines déplorés dont trois (03) à Bamako, quatre (04) à Ségou et un (1) à Kayes et enfin 91 blessés. Les pertes en termes de vivres sont estimées à 296 Tonnes 771 Kg de céréales, des centaines de ruminants ont été emportés par les eaux. On notera que dans le District de Bamako, 17 cas d’inondations ont été enregistrés. Il ressort également des cas d’effondrement dont cinq (05) à Bamako, un (01) à Bandiagara, un (01) à Sikasso, un (01) à Ségou et cinq (05) à Bougouni. Des cas de foudre (01 à Sikasso, 01 à Kayes, 01 à Ségou) et des vents violents (Tombouctou, Nara, Bandiagara) ont été notifiés.
Aussi un total de 2.005 latrines détruites et 1.201 puits endommagés. Ainsi, les mesures prises en amont par les la Direction générale de la Protection Civile sont, entre autres, l’organisation de Sessions de formation et de recyclage pour les équipes de secours, notamment en milieu aquatique, des exercices de simulation d’évacuation des personnes, la vérification des moyens d’intervention, la mise en place de piquet d’intervention rapide au niveau de toutes les Directions régionales, l’identification des sites d’hébergement des sinistrés, une campagne de sensibilisation à travers la diffusion des messages via les radios, les télévisions, la presse écrite et l’application SOS Sécurité. Les réseaux sociaux sont également utilisés pour diffuser des alertes météorologiques en temps opportun. A travers la Plate-forme Nationale pour la Réduction des Risques de Catastrophes dont la Direction générale de la Protection Civile assure le secrétariat permanent, il y’eut l’élaboration et la révision des plans de contingence multirisques au niveau national et régional, et l’activation des mécanismes de coordination dans les régions, cercles et communes sous la responsabilité des autorités administratives compétentes.
Du côté du CECOGEC, on note son activation en mode crise depuis le 30 Mai 2024. Quant aux mesures en cours, on peut citer le renforcement des piquets d’intervention, la diffusion continue des messages de sensibilisation, la mise à disposition de stocks de contingence aux sinistrés et la poursuite de l’opération d’évacuation et de mise en sécurité des ménages sinistrés au niveau des sites d’hébergement offrant un abri temporaire avec des latrines et des services de base.
Ainsi pour davantage être efficace face aux inondations, il convient d’intensifier les actions de sensibilisation, accélérer le mécanisme de stockage des céréales au profit des sinistrés, la mise à disposition des fonds d’urgence pour l’assistance des communautés sinistrées, les évaluations post-catastrophes pour une prise en compte exhaustive des besoins de relèvement des communautés sinistrées, la vulgarisation des textes relatifs à la gestion des catastrophes auprès des autorités administratives à renforcer et enfin, le renforcement des capacités opérationnelles de la Direction générale de la Protection Civile en matière de ges