Dieu du ciel ! S’ils   savaient, ils allaient prier et égrener pour une retraite politique honorable. Leur image d’antan, elle n’était qu’une façade bien sapée. Maintenant, le réel est là. Bien présente à la place publique. Méfait du pouvoir ? Nous tenterons de soutenir l’hypothèse.

En position de faiblesse, Allah est leur secours. Mais aujourd’hui en position de force, ils marchent sur les pas des prédécesseurs. Derrière le message, c’est le pire qui se manifeste. Au point où la divergence des visions est en voie de les conduire vers l’implosion. Une question de leadership ! Le chef devenu le chef de tous les maliens, ne marche plus par consensus. Il a peur et très peur de l’intention de certains de ses proches politiques, qui sont en position  de menace pour sa bonne gouvernance.

Donc il faut les contraindre à suivre ou les asphyxier politiquement. La stratégie  est patente depuis le moment des campagnes présidentielles. Ladji Bourama se fait entourer par des hommes non issus de son parti politique. Surprenant qu’à même pour celui qui connaissait ses rapports avec des ténors éclipsés.

Confiant et élu, grâce à sa côte de popularité et les aides de mains invisibles, il donne les postes stratégiques à des intrus (aux yeux de ses camarades politiques du RPM). Ministères de la Défenses, l’Economie et les Finances, Affaires Etrangères, Administration Territoriale ; le Secrétariat Général de la Présidence et la primature pour ne citer que ceux-là.

Cela les fait mal et très mal d’ailleurs, mais il y a plus dur encore. Ils sont en passe de perdre aussi la présidence de l’Assemblée Nationale. Qui, si  ce qui se dit se confirme, sera aussi entre les mains d’un intrus.

Votre « majorité forte » aussi composée des micros partis politiques, n’est pas la sienne. Il a chargé des intrus pour démarcher ceux qui lui permettront d’avoir un équilibre solide capable de résister  à toutes les tempêtes.

Ah « solidarité gouvernementale ! »  Elle est difficile à comprendre. Pas entre des amis de lutte politique, mais un clan dont le lien est si difficile à définir.

Vous allez crier ou vous criez déjà à la trahison et vous ne voulez pas vous laisser faire. Mais le pire est devant vous. La règle de consensus exige que la primature soit remise au parti qui aura le nombre le plus élevé d’élus à l’hémicycle, mais vous ne l’aurez pas. Il a déjà renouvelé sa confiance à quelqu’un qui est toujours un intrus.

Il est maintenant le président de tous les maliens. Il vous en faut Un (président du RPM). Celui-là aussi,  d’après de sources crédibles, sera un intrus.

Ladji Bourama est en bonne posture et à vous de faire le choix : le suivre ou être mis à l’écart. Car vous ne faites plus son affaire.

Boubacar Yalkoué