La grève illimitée annoncée par le Syndicat national de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (Snesup), il y a quelques semaines, a débuté le Jeudi 23 janvier. Elle est suivie par tous les enseignants qui se reconnaissent dans le Snesup. La grève illimitée du Snesup, déclenchée hier, se poursuivra jusqu’à la signature du protocole d’accord que les syndicats ont déposé sur la table des négocia-tons avec le gouvernement. Les cours sont arrêtés dans les Facultés et les grandes écoles des universités de Bamako affiliées au Snesup depuis le 15 janvier, conformément au préavis de grève du 23 décembre.
Malgré le redémarrage des négociations entre le syndicat et le gouvernement, le lundi 20 janvier, les militants du Snesup n’ont pas levé le mot d’ordre de grève. Le comité exécutif national conduit les pourparlers avec le gouvernement en étant en grève. Selon Dr. Malle, le secrétaire général du Snesup, le Syndicat et le gouvernement sont tombés d’accord sur cinq points de revendications du protocole du 6 mars. Pour le Snesup, confiant en une issue favorable, tout est fin près pour la signature, mais il s’étonne que le gouvernement traîne encore les pieds. « Quel que soit le temps que le gouvernement va prendre pour les négociations nous demeurerons en grève », a lancé Abdou Malle.
La discorde concerne l’application immédiate et intégrale du nouveau salaire des enseignants du supérieur et des chercheurs consignés dans la lettre n°46/MTFP-SG, du 12 mars 2012, du ministre du Travail et de la Fonction publique au Premier ministre avec rappel pour compter, du 1er mars 2013.
Le deuxième point porte sur la transposition immédiate de tous les assistants-docteurs dans le corps des maîtres-assistants. Le remboursement immédiat de 11 mois d’arriérés d’Amo et la prise en charge des omissions et de la 4e liste de non-adhésion à l’Amo, constitue le troisième point.
Les deux derniers points concernent l’intégration immédiate à la fonction publique des travailleurs contractuels payés sur les budgets autonomes des structures de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique et le payement immédiat et intégral du reliquat des heures supplémentaires de 2012-2013. Sur ces points, les syndicalistes affirment qu’il y a consensus avec le gouvernement, donc la signature pourrait être certaine en cette fin de semaine.
Aminata Traoré
Source: Les Echos