Au Mali, l’enseignement catholique semble être dans l’impasse totale. Le Bureau du Comité diocésain a décidé, une énième fois, d’observer un arrêt de travail à partir du 1er avril 2025 jusqu’au payement effectif des salaires de février et mars 2025.
Les enseignants des écoles catholiques se dirigent vers un nouvel arrêt de travail dès ce 1er avril 2025, après celui de février 2025, toujours pour retard de paiement de salaire. En effet, ces enseignants n’ont pas encore reçu leurs salaires des mois de février et mars 2025.
Ainsi, le 25 mars 2025, le Bureau du Comité diocésain a décidé d’observer un arrêt de travail à partir du mardi 1er avril 2025 jusqu’au payement effectif des salaires de février et mars 2025. Pourtant depuis le début de la rentrée de cette année, les enseignants de l’école catholique ont toujours été confrontés au problème d’effectivité de leurs salaires.
Depuis février 2025, le Syndicat national des Travailleurs de l’Enseignement privé catholique (SYNTEC) du diocèse de Bamako a multiplié les cris de cœur pour plaider la cause des enseignants qui vivent un véritable calvaire. Le Comité diocésain avait même fait observer une grève aux enseignants au mois de février pour trouver une solution pérenne à la problématique de retard de salaires mais jusqu’ici la situation reste la même.
Le pire est-il à craindre ?
Les enseignants de l’école catholique sont loin d’être à l’abri du chômage. A ce rythme, le pire ne pas à exclure. L’on se rappelle encore dans quelle condition l’école catholique a pu entamer l’année scolaire 2024/2025. C’était à coups de négociation avec le gouvernement pour assurer le bon fonctionnement des établissements.
Récemment, un parent d’élèves du nom de Badjimé avait appelé à sauver l’enseignement catholique au Mali. « Qu’y a-t-il de plus stressant pour un chef de famille que l’incertitude d’être payé à la fin du mois ? », s’interrogeait-il.
Pour ce parent d’élèves, se réveiller chaque matin et voir ses enfants à la maison parce que leurs enseignants sont en arrêt de travail le rend triste. « Nous les maintenons dans ces établissements à cause de la qualité de la formation. Il se passe rarement de jour sans qu’au moins un de ces braves chefs de famille ne m’appelle pour avoir de quoi faire tourner la marmite au moins pour la journée. Ils sont régulièrement menacés d’expulsion de leur maison par le locataire. Les boutiquiers les harcèlent. Souvent, ils font demi-tour quand ils croisent certains amis à qui ils doivent un petit 5000 f qu’ils ont empruntés », a-t-il publié sur sa page Facebook
Amadou Kodio
Source : Ziré