Les enseignants de la région de Kidal, à travers le collectif des syndicats de l’éducation, ont réagi à propos du communiqué du gouverneur Sidi Mohamed Ischrach relatif à leur retour à Kidal. Ils ont précisé qu’ils n’ont ni abandonné leur poste ni refusé d’y retourner et en contrepartie ont posé leurs conditions au gouverneur.
Dans le communiqué, les enseignants de la région de Kidal ont clairement dit qu’ils n’ont ni abandonné leur poste ni refusé d’y retourner et ont rappelé ce qu’ils ont vécu pendant les périodes les plus dures de la crise dans cette région du Mali. « Conscients de ce que nous avons vécu en 2012 et en 2014, nous sommes engagés plus que jamais pour un processus d’approche participative de toutes les autorités politiques et administratives de Kidal pour favoriser le retour des enseignants dans les conditions normales », sollicite le collectif des syndicats de l’éducation de la région de Kidal. Pour ces enseignants, les gouvernants doivent donner aux populations la bonne information sur les raisons de leur absence dans la région de Kidal. Cette absence qui ne s’explique que par celle des autorités, elles-mêmes.
Aussi, selon le communiqué, les enseignants de Kidal, partout où ils sont, ont tenu des concertations et ont fait plusieurs réclamations. Ils exigent la présence préalable des forces de défense et de sécurité du Mali, libres dans leurs mouvements et conditionnent leur retour à celui de tous les travailleurs de la région et de l’administration en général ; exigent le paiement préalable des primes d’installation et de transport non perçues par certains enseignants et de nouvelles primes de transport et d’installation pour tout le monde ; exigent l’indemnisation de tous les enseignants qui étaient à Kidal lors des événements de 2012 et de 2014 ; recommandent des primes mensuelles de logements sociaux (75.000 FCFA), de zone (150.000 FCFA ), de risque (200.000 FCFA) ; demandent le doublement du salaire au moins pour une dizaine d’années.
« Nous accordons du prix à la satisfaction de ces points ci-dessus énumérés pour le processus de retour de nos militants à Kidal », écrivent-ils dans leur communiqué.
Avec toutes ces réclamations, le gouvernement a du boulot à faire. Nous serons très étonnés de voir le gouvernement du Mali accepter le doublement de salaire des enseignants de Kidal pour dix ans, alors que le Trésor est vide.
Boureima Guindo
Source: Le Pays