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En Egypte, un tournoi redonne espoir aux joueurs africains sans club

Durant cinq à six mois, un tournoi rassemble plusieurs centaines de joueurs originaires d’Afrique subsaharienne à la recherche d’un club, près du Caire, en Egypte. Une manière pour ces joueurs, aux parcours parfois chaotiques, de se maintenir en forme et de garder l’espoir de devenir ou redevenir professionnels.

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Redécouvrir et redonner de l’espoir à ces talents africains, c’est le slogan du Nigérian Eric Asomugha, créateur d’un tournoi rassemblant des footballeurs originaires d’Afrique subsaharienne sans club, qui a lieu actuellement en Egypte.

Au total, 240 joueurs répartis dans dix équipes participent à ce tournoi qui se dispute les mardis, jeudis et dimanches dans un complexe militaire de Nasser City, à l’est du Caire. « Je suis dans le football africain depuis tant d’années, déclare Eric Asomugha. J’ai pu constater l’afflux d’Africains subsahariens ici. Ils viennent en Egypte pour trouver un club, mais les choses ne fonctionnent pas comme prévu. Non pas parce qu’ils ne sont pas talentueux, mais plutôt parce qu’ils n’arrivent pas à s’adapter au style de jeu pratiqué ici en Egypte. C’est comme ça que m’est venue l’idée de créer une plateforme qui va leur permettre de sortir de leur inactivité. Ce tournoi va durer cinq ou six mois. »

Une aubaine pour ces footballeurs subsahariens du Caire réduits à vivre de la débrouillardise faute d’avoir pu trouver un club. Très souvent, ils se sont fait arnaquer par des agents véreux qui profitent de leur vulnérabilité.

Redonner le sourire

Agé de 28 ans, le milieu offensif camerounais Samuel Noah a très vite déchanté à son arrivée en Egypte : « J’ai joué cinq ans en Afrique du Sud, cinq ans en Biélorussie, et j’ai fait aussi Dubaï et Chypre avant d’arriver ici. Un agent m’a amené en Egypte et m’a proposé certaines choses alors que j’avais d’autres propositions. J’ai pesé le pour et le contre et j’ai préféré venir ici. Mais une fois sur place, on ne m’a pas fait faire de test. On m’a montré un contrat en arabe et j’ai demandé qu’on le traduise en français ou en anglais, et on m’a dit non. Je n’ai donc pas voulu signer. Ce tournoi est juste une remise en forme pour moi. On ne sait jamais, il peut y avoir quelqu’un assis derrière qui peut regarder… »

Ce tournoi offre ainsi à ces joueurs une seconde chance. « Je suis en Egypte depuis un peu plus d’un an. Ce tournoi me permet de me mettre en jambes et me donne l’opportunité de me faire voir », confie Camara Aboubacar Diems, un attaquant guinéen de 20 ans. Son compatriote Mohamed Souma, 19 ans, croit également en sa bonne étoile : « J’aime le football, je suis venu chercher un bon club ici. Je suis venu pour ça, pour jouer, pour être professionnel. »

Devenir professionnel, pourquoi pas ? Eric Asomugha : « Il y a déjà quelques agents. Avec le temps, d’autres viendront superviser les joueurs du tournoi. Evidemment, le futur s’annonce merveilleux pour ses jeunes talents. » Difficile en vérité de prédire quel sera l’avenir de ces joueurs. Mais ce tournoi a déjà le mérite d’avoir pu leur redonner le sourire.

Frédéric Nkeuna

source : rfi

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