En effet, sur plus de 7 milliards d’habitants sur terre, les femmes représentent à elles seules 4 milliards. L’on est donc tenté de croire que la couche féminine se trouverait au centre du développement.
Le préambule des droits de la femme du code du travail proclame la détermination du peuple malien à défendre les droits de la femme et de l’enfant ainsi que la diversité culturelle et linguistique de la communauté nationale.
Ainsi, l’article 2 du code du travail stipule que : « tous les Maliens naissent et demeurent libres et égaux en droit et en devoir. Toute discrimination fondée sur l’origine sociale, la couleur, la langue, la race, le sexe, la religion et l’opinion politique est prohibée ».
Face à cette situation de désœuvrement, la multitude des femmes Diplômées se résignent à accepter des stages de qualification pour enrichir leur C.V et augmenter leur chance sur le marché du travail. Si elles ne sont pas honteusement exploitées avec des abus de confiance ou de sexe, dans le cadre de la recherche d’emploi dans le secteur privé ou à la Fonction publique, bon nombre d’entre elles arrivent à s’insérer dans les services publics comme stagiaires grâce au programme de l’Agence pour l’Emploi des Jeunes (APEJ). Toutefois, elles ne sont pas toutes chanceuses pour intégrer ce programme.
« Moi, après mes études au Sénégal, j’étais animée par la volonté de servir mon pays. Après plusieurs tentatives des concours, j’ai fini par accepter désespérément le poste de réceptionniste dans une boite de la place qui m’a promis un salaire de 75.000 FCFA à la fin de chaque mois. Nous travaillons dans des conditions très difficiles, pas de nourriture ni de fontaine d’eau. En plus, la pression psychologique était insupportable. Nous devrions être au bureau de 08h à 17H, avec une pause de 30 minutes Nous étions au finish découragés, » témoigne F.D.
A.D, employée dans une agence de communication, nous raconte son vécu : « il y’a de cela trois mois et demi, l’Agence nous a promis une rémunération mensuelle de 125.000 FCFA. Mais à peine 5 mois ont suffi pour que nos salaires se fassent désirer. La Direction nous a rassuré que nos salaires seront payés. Et durant neuf longs mois, nous avions travaillé même pendant les jours fériés. Mais hélas ! N’en pouvant plus, nous nous sommes regroupés pour réclamer nos arriérés mais en vain. »
Face à cette situation, il convient de noter que la problématique du chômage des jeunes en particulier celle des jeunes filles reste une préoccupation majeure, qui doit interpeller plus d’un.
Djiré Youssouf T. (Stagiaire)
Source: Bamakonews