Le ministre des Maliens de l’Extérieur, Dr Abdrahamane Sylla, a lancé hier dans les locaux de son département les journées d’échanges autour de l’idée d’un projet intitulé: «Le dromadaire et l’autruche, un espoir de développement intégré du Mali».
C’était en présence du président du Groupe vision pour la renaissance du Mali (GVRM), le Professeur Jean Bosco Konaré et du 2ème vice président de l’Assemblée permanente des chambres d’Agriculture du Mali, Mohamed Ag Mohamed El Moctar.
Ce projet vise à situer le dromadaire et l’autruche dans le cadre de la reconstruction géostratégique du Mali à travers des projets de développement structurants. Il concerne l’élevage du dromadaire et de l’autruche, l’exploitation de leurs produits dérivés, la reconstitution du couvert végétal, la constitution du chameaudrome de Kidal, du musée dromadaire et de l’autruche de Gao. En outre, le projet cible les éleveurs de dromadaires et d’autruches, les chercheurs, les artisans, les jeunes diplômés sans emplois, les Maliens de la disapora. Les zones d’évolution du projet sont les régions de Kayes, Ménaka, Koulikoro, Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao, Kidal et Taoudénit.
L’idée du projet est venue du Groupe vision pour la renaissance du Mali (GVRM). Il est constitué de l’EDIS, du Festival au désert, de la Ferme Klédu et de l’Assemblée permanente des chambres d’Agriculture du Mali (APCAM). Pour le ministre des Maliens de l’Extérieur, il s’agit d’une initiative pourvoyeuse d’emplois qui permettra de diminuer l’émigration irrégulière, un phénomène qui a déjà fait assez de victimes dans nos pays ces derniers temps. « Le choix des Maliens de l’extérieur est un bon choix dans la mesure où notre pays reçoit de ses enfants, bon an mal an, quelques 471 milliards de Fcfa. Il s’agit pour nous d’une aide supérieure à toutes les formes d’aides au développement au Mali», a expliqué Abdrahamane Sylla. Il a toutefois noté que le défi majeur reste la réorientation de ces appuis vers la création de richesse dont 80% sont destinés aux ménages des expatriés, 15% aux œuvres sociales (dont la construction d’écoles, entre autres) et 5% à la production de richesse. Pour le ministre Sylla, si les 80% de cette manne sont réorientés dans la création de richesse, d’autres nationalités viendront chercher du travail chez nous. Il a enfin rassuré les initiateurs du projet de l’appui de son département.
L’idée de projet «Le dromadaire et l’autruche, un espoir de développement intégré du Mali» s’inscrit dans la dynamique de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger. C’est une manière pour ses initiateurs de contribuer au renforcement de la cohésion sociale et au raffermissement du vivre-ensemble. Selon eux, la concrétisation du projet pourrait créer environ 1 million d’emplois directs et indirects en 10 ans.
K. DIAKITE
Source: essor