Après la fixation du calendrier électoral de juillet prochain, la transhumance des hommes politiques refait surface. Il s’agit pour la plupart de transfuges, un moyen de se faire élire à nouveau et l’envie pour certains de briguer la magistrature suprême. Un acte politique ignoble qui démasque les ambitions inavouées des hommes politiques. Les réformes politiques de 2012 d’ATT, si elles avaient été voté en referendum, allaient moraliser l’arène politique de notre pays.
Les départs se précipitent au sein des partis politiques depuis l’annonce des élections générales prévues pour le mois de juillet 2013. Cette transhumance des hommes politiques bouleverse la scène politique. Tantôt avec X, tantôt avec Y, tel est le mode de vie de certains hommes politiques qui changent de parti comme de chemise. Des hommes qui se démarquent de la ligne de conduite de leur parti, qui leur a pourtant tout donné.
Les récentes migrations, celle de l’honorable Konimba Sidibé qui vient de créer un nouveau parti au détriment du Parena. Au moment, où les Maliens se plaignent du nombre de parti, c’est en ce moment que M. Sidibé crée sa propre force politique pour d’autres ambitions. Un départ qui affaiblira, il faut le dire le Parena lors des élections générales à venir.
D’autres départs, ceux des députés de Sadi à l’URD. On se rappelle que le parti Sadi avait demandé le retrait de ses députés de l’Assemblée nationale. Une décision non partagée par ses hommes et femmes qui se sont fait élire par le parti et qui vient de le lâcher à l’approche des élections pour d’autres formations. Des militants perdus pour le parti Sadi, mais une insulte aux électeurs. Mais ce n’est pas tout, il faut attendre la fin des primaires à l’Adéma/PASJ où le risque d’implosion est grand.
La politique est devenue pour certain un fonds de commerce qui procède à tout pour se maintenir afin de bénéficier les avantages accordés par l’Etat malien. Ils sont pour la plupart enseignants, médecins qui se plaisent dans ça.
Les Maliens après tant de sacrifices pour l’avènement de la démocratie, pleurent encore leur mort par l’absence d’une démocratie digne dans notre pays. Des politiciens aux ambitions inavouées continuent de faire honte aux Maliens.
La loi Daba Diawara n’a pas pu voir le jour des suites du coup d’Etat du 22 mars 2012. Un projet de loi qui faisait perdre à un élu son titre quand il quittait sa formation politique en plein mandat. En tout cas, cette loi allait moraliser l’arène politique.
Ousmane Daou