Soucieux du climat qui règne à l’approche du scrutin du 29 juillet, l’Alliance pour la Démocratie au Mali a produit un communiqué, le 23 juillet dernier, afin d’inviter les autorités nationales et internationales à plus de responsabilités pour éviter au Mali de tomber dans une forte insécurité.
Dans une déclaration faite par l’Alliance pour la Démocratie au Mali signée par Mme Sy Kadiatou Sow, présidente du comité directeur, datant du 23 juillet dernier, il est mentionné que le Délégué Général aux élections, le Général Siaka Toumani Sangaré, reconnait l’existence d’un fichier parallèle pour la présidentielle du 29 juillet prochain. Mais il l’aurait reconnu comme étant une erreur. « Il s’agit d’une erreur technique [qu’] elle n’est pas intentionnelle et ne vise surtout pas à organiser la fraude », lit-on dans ladite déclaration.
Nous savons que la semaine dernière, le Directoire de campagne du candidat de l’Union pour la République et la Démocratie (URD) a fait savoir qu’il existe un fichier électoral parallèle à celui audité par l’OIF. Le Gouvernement malien l’a démenti en disant que ce fichier électoral publié sur internet par des gens malintentionnés n’a rien à voir avec celui audité. Cette position du gouvernement contraste avec celle du Délégué général aux élections.
Cette grave situation ainsi que les propos tenus, renforcés par les menaces proférées, ont attiré l’attention de l’Alliance pour la Démocratie au Mali (A.DE.MA-Association) qui se trouvait déjà sur le qui-vive depuis Novembre 2017 à propos de la tenue de ces élections générales de 2018. À travers cette déclaration, l’Alliance pour la démocratie au Mali invite toutes les autorités nationales et internationales en charge de l’organisation des élections au Mali à mieux jouer leur partition afin d’éviter à ce pays toute crise post-électorale. Elle s’adresse alors au président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, candidat à sa propre succession, au Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga, aux citoyens, à la communauté africaine, notamment la CEDEAO, etc.
À travers ladite déclaration, l’Alliance fustige tout propos pouvant attiser les tensions en cette période électorale. Elle invite les institutions et organes chargés d’organiser cette élection, de la superviser et d’en proclamer les résultats provisoires et définitifs dans les normes préétablies afin qu’il n’y ait pas de contestation. S’adressant en particulier au ministère de l’Administration territoriale, elle l’exhorte à prendre toutes les mesures idoines afin que les décisions de l’Administration locale fixant le nombre, l’emplacement et le ressort des bureaux de vote soient conformes à la liste électorale issue du fichier électoral audité. Ces institutions et organes doivent en toute responsabilité éviter au Mali toute crise post-électorale pouvant le conduire au chaos.
L’Alliance pour la Démocratie au Mali demande à tout le monde de jouer efficacement son rôle pour la bonne tenue de cette élection. Elle demande à la communauté internationale d’être claire et précise dans son langage afin d’éviter toute mésinterprétation.
Elle demande à tout le monde de rester vigilant et « debout sur les remparts », pour sauver le Mali et invite particulièrement tous les chefs de culte, de toutes confessions, à prier pour le Salut du Mali.
Bakary Fomba, Stagiaire
Source: Le Pays