Le parquet égyptien a ordonné jeudi le placement en détention pour « appartenance à une organisation terroriste » de sept membres des Frères musulmans, la confrérie du président islamiste Mohamed Morsi destitué par l’armée, a rapporté l’agence officielle Mena.
Mercredi, le gouvernement installé par l’armée, accusant les Frères musulmans d’un attentat pourtant revendiqué par un groupe jihadiste sans lien connu avec la confrérie, les a déclaré « organisation terroriste », plaçant de fait ses centaines de milliers de membres sous le régime d’une sévère loi anti-terrorisme.
Parmi les accusés, arrêtés à Alexandrie (nord) et placés en détention pour 15 jours dans le cadre de l’enquête, figure le fils d’un haut responsable du mouvement islamiste.
L’agence ajoute que 11 autres personnes ont été mises en détention dans la province de Charqiya, dans le delta du Nil, pour « appartenance et promotion des idées d’une organisation terroriste » et « incitation à la violence ».
Depuis la destitution et l’arrestation le 3 juillet de M. Morsi, l’Egypte est entrée dans un engrenage de violence. Les autorités répriment dans un bain de sang les islamistes, et les plus radicaux d’entre eux mènent des attaques dans lesquelles plus d’une centaine de policiers et de soldats sont morts.
Plus d’un millier de personnes ont été tuées et des milliers d’autres arrêtées dans les rangs des islamistes dans le cadre de cette implacable répression.
Mardi, un attentat suicide à la voiture piégée contre la police a fait 15 morts et jeudi matin, une bombe a explosé à proximité d’un bus au Caire, faisant cinq blessés. Un second engin explosif a été désamorcé sur les lieux de l’attaque.