«Cette grève de 72 heures ne fait pas partie de nos revendications ou des négociations avec le gouvernement. Elle est la manifestation de notre mécontentement concernant l’évolution des négociations entre notre association et le gouvernement. C’est pour sauver une situation. Sinon si elle continue, ça sera trop tard.
Notre intention est de faire réparer une injustice sociale», c’est en ces termes que le président de l’Association des écoles privées agréées du Mali (Aepam), Abdoul Kasoum Touré, entouré de son équipe, a introduit le point de presse qu’il a animé hier mardi 6 mars 2017, au siège de l’Aepam à Hamdallaye.
Le but dudit point de presse, dit-il, porte sur les négociations au sein du cadre de concertation Etat/ établissement privées d’enseignement sur les problèmes fiscaux et ceux des révisions des coûts de formation.
Par rapport aux deux points (problèmes fiscaux et de l’harmonisation de la formation), explique le président Touré, l’Aepam a seulement demandé qu’une manifestation de bonne volonté soit proposée aux établissements privés de la part du gouvernement. Mais depuis juillet 2016, déplore le président, on nous fait tourner en rond comme des marionnettes. En somme, ajoute le conférencier, en vous faisant le point de négociations, que ce soit le point sur l’imposition ou sur l’augmentation aucun résultat concret n’a été trouvé entre nous. «Ce n’est qu’un avertissement.
Le samedi prochain, nous allons nous réunir pour faire une évaluation de tout le pays. Et après dicter la conduite à tenir très rapidement. La grève illimitée, peut être, touchera tout le secteur de l’enseignement privé sans exception», conclu le président de l’Aepam, Abdoul Kassoum Touré.
L’importance des écoles dans le système éducatif malien n’est plus à démontrer. «Sans nous aujourd’hui, il n’y aura pas d’écoles dans ce pays. Pendant huit ans, le privé a soutenu le supérieur, soit 25000 FCFA par élève durant l’année. Avec les évènements de 2012, tous les enfants venus du Nord ont été encadrés gratuitement par les promoteurs d’écoles privées. C’est pour dire que chaque fois on a sollicité le privé, il a toujours su jouer sa partition pour la construction de la nation. Malgré tout, le fonds de décollage qui existait pour les écoles privées au démarrage de chaque année, n’existe plus, etc.», regrette le président Touré.
Hadama B. Fofana
Source: Le Républicain