Dans la nuit de samedi au dimanche 7 juin 2015, Sangarébougou, Seydoubougou, Badjanbougou, Konatébougou… ont broyé du noir au grand dam des malades et des petits commerces.
Les habitants de Sangarébougou ont souffert le martyre samedi et dimanche derniers suite à la rupture brutale survenue dans la fourniture d’électricité. Mal en a pris ceux qui ont cru que la perturbation était momentanée. L’espoir caressé de voir le courant de retour en début d’après-midi a aussi fondu comme beurre au soleil.
A Sangarébougou, samedi 6 juin 2015, toute la journée et la nuit l’électricité n’était pas au rendez-vous. Les habitants de cette Commune juxtaposée au district de Bamako ont dormi dans l’obscurité.
Dimanche également, les populations n’étaient pas au bout de leur peine. Toute la journée, la lumière ne fut pas. Puisqu’un malheur ne vient jamais seul, Sangarébougou n’était pas seule dans cette « merde ». Il y avait d’autres quartiers avoisinants comme Seydoubougou, Badjanbougou, Konatébougou et une bonne partie de Djélibougou et Boulkassoumbougou. Mais, le plus dramatique dans tout ça, est qu’aucune goutte d’eau n’a également pas coulé des robinets à Sangarébougou, où le problème d’eau potable se pose déjà avec acuité. En plus de l’absence du courant, il n’y avait pas d’eau. Quel calvaire !
L’électricité n’a été rétablie que tard dans la soirée du dimanche. Toutefois, le mal avait été déjà fait. Les activités génératrices de revenus ont été plombées surtout du côté des soudeurs et des vendeuses de glace et d’eau fraiche. Pis, des produits comme du lait, la viande, le poisson… conservés dans des réfrigérateurs ont été décomposés. C’est un véritable manque à gagner que ces coupures sauvages ont causé aux populations. Sauvages, parce qu’en aucun moment, les populations victimes n’ont été informées par la société EDM SA.
Il est connu aussi de tous que les coupures sauvages en cours n’influent nullement sur le coût de la facture. La forte canicule qui s’abat présentement sur la capitale et environs ne rime pas du tout avec ces « délestages sauvages ». Au-delà da la paralysie des activités économiques, les malades (diabétiques, hypertendus…) sentent énormément aussi les conséquences de ces coupures. Leur état fragile fait qu’ils ne peuvent pas s’accommoder à la forte chaleur accentuée par l’absence d’électricité.
L’électricité n’est plus un luxe, mais une nécessité. Cependant, il est autorisé de penser que ces coupures sauvages ont de beaux jours devant elles, au vu des faux-fuyants toujours invoqués par EDM.
MLSIDIBE