Cinq ans de réclusion pour un militaire à la 363e Bataillon d’artillerie de Kati et un ex-militaire radié.
L’arrêt de mise en accusation et de renvoi devant la Cour d’assises n°665 du parquet général opposait le ministère public à deux jeunes Moussa Samaké (24 ans) et Salia Samaké (22 ans) au moment des faits. Moussa Samaké était un militaire à la 363e Bataillon d’artillerie de Kati, domicilié au camp militaire. Il avait une permission de 72 h alors qu’il était en formation à Léré.
Quant à Salia Samaké, domicilié à Médina-Coura, il est un ex-militaire radié en 2012 pour avoir eu la dent dure à l’endroit de son chef suprême. Les deux étaient accusés d’association de malfaiteurs, tentative de vol qualifié, coups et blessures volontaires, usurpation de titre ou fonction et complicité dudit délit sur la personne de Modibo Diarra dont doute plane sur la profession, car tantôt il se dit commerçant, tantôt il se prétend géomètre.
Avant d’en arriver aux détails du procès, comment tout cela s’est donc passé ? De l’information judiciaire tirée du dossier des deux hommes, il ressort que les faits pour lesquels les accusés ont comparu vendredi 5 juin se sont déroulés le mardi 10 septembre 2013 à Bamako. Selon l’arrêt de renvoi, vers 22 h, Modibo Diarra, circulant à bord de son véhicule Toyota Avensis fut stoppé en face de la mairie du district par les nommés Moussa Samaké et Salia Samaké habillés en tenue militaire.
Ceux-ci lui demandèrent de les amener à Djélibougou, service qu’il accepta par respect pour leur tenue. Chemin faisant, au niveau de l’hôpital Gabriel Touré, ils demandèrent au conducteur d’emprunter la route de Kati. Face au refus de celui-ci d’obtempérer, celui qui était assis à l’arrière braqua son fusil à sa tempe, tandis que le second qui était à l’avant lui assénait des coups pour obliger à s’exécuter. Le conducteur Modibo ne recouvra sa liberté qu’en venant garer son véhicule auprès des policiers en service à l’hôpital qui vinrent à sa rescousse.
A l’enquête préliminaire aussi bien qu’à l’information, les deux inculpés ont reconnu les faits d’usurpation de titre et complicité à eux reprochés, Moussa Samaké expliquera avoir offert une tenue militaire à son ami Salia pour qu’il la porte pour faciliter leur auto-stop. A la barre, les accusés ne sont restés fidèles aux déclarations faites tels que ceux-ci avaient été reconstitués.
La Cour a condamné les accusés à 5 ans de réclusion chacun.
MLSIDIBE