Le géant au pied d’argile. De grandes annonces… Au bout du tunnel, une grosse déception qui résume la célèbre citation de feu, ATT ” bê bi Ba Bollo “.
La propagande rattrapée par la réalité du moment. C’est bien la rocambolesque histoire de l’Energie du Mali que le peuple malien subit depuis des mois. Des coupures à séquences variées : 4h sur 24h ; 6h sur 24h ; 8h sur 24h ; 12h sur 24h et enfin nous n’avons que 4h sur 24h.
Pendant ces périodes de souffrance extrême, des messages d’espoir ont été véhiculés tels que le fonds alloué par le Président de la Transition (des milliards de FCFA) pour juguler la crise ; la sortie pompeuse de madame le Ministre pour étaler au grand jour la mafia qui a mis à terre l’EDM suivie d’interpellations et de mandats de dépôt. En marge à ces faits des deux institutions (Présidence et gouvernement), des membres du CNT nous ont livré un scénario hollywoodiens tout en promettant au peuple la fin pour bientôt de la crise de ce grand corps malade. Et pour boucler ce cirque, des vidéastes annonçaient l’arrivée de millions de litres de carburants livrés par la Russie et qui se trouvaient dans des ports des pays voisins. Comme Dieu n’aime pas le mensonge, l’actuel Directeur général a pris le courage entre les deux mains pour venir tout déballer. À partir de là, tout esprit averti a compris que le mal est plus profond qu’on ne l’imagine. De cet fait, à comprendre que cette crise ne prendra pas fin bientôt.
Les responsabilités dans cette situation à la limite tragique sont partagées. Après des cadres de l’administration et des opérateurs économiques, le Soft de notre estimé confrère Issa Tamboura vient de nous livrer dans sa dernière parution des parts d’impayés de plusieurs institutions et services publics. En résumé, Ceux-ci doivent à EDM plus de 90 milliards de nos francs. En réalité, ces informations ne doivent surprendre personne. Pour preuve, un ancien DG de l’EDM avait pris la courageuse décision d’interrompre la fourniture d’électricité à des structures comme l’Assemblée nationale qui cumulaient à l’époque de centaine de millions d’impayés. Et cela lui a valu son poste. Ensuite, un autre confrère Amadou Djim du journal Le Point avait publié une enquête sur le réseau de vol de carburant et cela a failli lui coûter très cher car les hommes derrière ce trafic sont très puissants. Et le dernier cas, ce sont les émissions électriques de Ras Bath sur la mafia au sein de l’EDM-SA. Il avait fait de grandes révélations.
Ce rappel résume la situation que le peuple vit de nos jours à cause de certains individus qui ne sont ni plus ni moins que des criminels.
Le mal de l’EDM ne prendra pas fin bientôt comme on aime nous faire croire.
Alors à chacun de serrer sa ceinture.
Boubacar YALKOUE