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Edito : A quelques jours d’Alger

En prélude aux négociations de Septembre, les parties s’activent à finaliser les derniers détails de leur feuille de route. Côté groupes rebelles, on se réunit à Ougadougou.

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Qui a dit que le Burkina était hors du jeu ? Pour les groupes armés du Nord, la capitale burkinabè est toujours d’actualité. Afin de se mettre d’accord face à l’appel de certains groupes d’autodéfense comme le Gatia, qui demande à participer aux négociations, les principaux groupes rebelles à savoir le MNLA, le MAA ou encore le HCUA font le point à Ouagadougou. De manière générale, on récuse la formation de ces groupes basés uniquement sur l’aspect tribal. Cela pourrait compliquer des négociations déjà sensibles, quant des tensions peuvent subvenir à tout moment, comme ce fut le cas lors du premier round d’Alger.

Cette fois, on cherche à mettre les bonnes cartouches de côté. Si le Gatia qui signifie “groupe auto-défense touareg Imghad et alliés” et se déclare contre l’autonomie, n’a pour le moment suscité aucun réaction chez les autorités maliennes, chez certains observateurs, il suscite méfiance et prudence : “Je m’interroge d’abord sur l’opportunité de la naissance de ce nouveau groupe qui est apparemment un groupe d’auto-défense. Je me demande pourquoi ce groupe n’est pas né en janvier 2012 (début de l’offensive du MNLA dans le Nord) pour faire de l’auto-défense. Sa principale revendication, c’est qu’il est contre l’autonomie. On dirait que c’est un groupe qui est créé pour donner la réplique aux mouvements rebelles dans le Nord du Mali. Donc on revient à la situation d’avant, celle des années 1990 avec la création d’une milice d’auto-défense appelée Ganda Koye, une milice tristement célèbre. » , déclare le chroniqueur, Isselmou Moustapha Salihi spécialiste du Mali pour l’hebdomadaire mauritanien Tahalil.

D’un autre côté, la situation sur le terrain, oblige les parties à accorder leurs violons afin de s’assurer toutes les chances de parvenir à un accord durable. C’est sans doute l’objet de la rencontre de Ouagadougou entre factions rebelles, qui s’y sentent à l’aise, pour évoquer tous leurs points de dissenssion. Leur objectif commun est une forme d’autonomie à défaut de l’indépendance de l’Azawad et ce n’est pas le Gatia qui viendra y mettre son grain de sel. Et comme l’a signifié l’Algérie, qui a provoqué le report des négociations, initialement prévues pour le 17 Août à début septembre, il s’agit pour chacun de venir à la table des négociations, dans un climat de sérénité.

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