Corriger au plus pressé les fausses notes, effacer les cloisonnements et pagayer ensemble dans la même direction, sont des défis que les forces opposées au Président IBK doivent nécessairement relever, ici et maintenant, pour que le Président sortant soit « le président partant ». La Coalition contre le Président IBK au deuxième tour saura-t-elle réduire les différences en son sein au strict minimum, pour organiser les masses populaires vers l’alternance, en battant un Président candidat ?
Certes les candidats réunis au palais de la culture mardi dernier ont réussi une forte mobilisation, mais les discours y traduisaient un déficit de cohésion de la dynamique du groupe, à la limite du tolérable, eu égard à l’urgence et à l’acuité des défis. Pour savourer la victoire au soir du 12 août, il faut moins de fausse note. Meeting au palais de la culture : certains veulent une publication des résultats bureau de vote par bureau de vote ou le recomptage des voix pour mettre la main sur le dos du fraudeur. D’autres trouvent que tout cela serait long, il faut tout annuler (l’élection présidentielle) pour une gestion concertée.
Certains Maliens attendent encore une meilleure compréhension, au risque de se perdre en conjecture. Entre le choix d’une mobilisation sans précédent pour gagner d’une part, et mettre fin au processus de l’élection présidentielle, d’autre part, lequel est mot d’ordre ? C’est l’attente d’une clarification, après la proclamation des résultats par la Cour constitutionnelle, hier mercredi 8 août.
Doit on comprendre que la visite du candidat Soumaïla Cissé à Nioro et le soutien obtenu là-bas, qu’il a lui-même annoncé sur sa page facebook, signifient qu’il est partant pour le second tour, malgré le rejet du premier ? Les électeurs, certainement attendent une clarification, et cela sans délai, car le vote c’est juste dans quelques heures, pour l’alternance et le changement, et non le statu quo.
B. Daou
Le Républicain