Et pourtant le Gouvernement avait nié l’actuel projet de nouveau découpage en faisant un communiqué à la télévision et à la radio. Ensuite, il s’est approprié le projet, et a même décidé de faire des concertations là-dessus. Quel est donc l’auteur de ce projet de nouveau redécoupage, qui a en un mois fait courir le premier Ministre, le Ministre de l’administration territoriale, la CMA, la Plateforme, les associations de ressortissants de chaque cercle du Mali ?
Pour masquer l’objectif, de donner une large autonomie particulièrement à Kidal, dans l’accord dit d’Alger, les français nous ont imposé les termes régionalisme et régionalisation dans notre façon d’administrer notre territoire.
Pour eux, il est plus facile de bien négocier avec les dirigeants d’une région autonome qu’avec un état centralisé. Pour faire avaler la pilule, le régime met cette régionalisation sous la coupe de l’accord dit d’Alger, car en le présentant ainsi, la Communauté Internationale, soutiendra le régime dans son projet de morceler les régions du nord afin de donner le pouvoir aux populations à peau claire étant une minorité dans cet ensemble, tout en maintenant les peaux noires sous leur domination, parce que la France dit que les Touareg sont leurs amis. Tout l’exercice autour de ce projet de nouveau redécoupage n’a qu’un seul but, multiplier les circonscriptions administratives électorales dans les zones nomades afin de multiplier, leurs représentants dans les différentes institutions au Mali. A la longue, ces circonscriptions vont s’imposer pour demander à être autonome totalement avant de demander à être un état séparé avec tous les attributs d’une nation et d’une République à l’image de Soudan du sud. Et c’est IBK, Mohamed Ag Erlaf, Soumeylou Boubèye Maïga, qui auront été les fossoyeurs d’une République nommée Mali.
La Rédaction
Le Carréfour