Chers fidèles lectrices et lecteurs du bihebdo ‘’Tjikan’’ nous partageons avec vous, par cette parution, notre centième numéro. Rien qu’avec l’impression d’avoir produit cent (100) éditions dans le contexte difficile actuel, nous manifestons le désir d’avoir parcouru du chemin. Surtout que nous ne devons rien à personne. Ni au fisc encore moins à nos partenaires (imprimerie, bailleur du local…). Même si notre personnel n’a pas réellement ce qu’il lui faut, nous nous sommes attelés à ce qu’il ne soit pas parmi ceux qui quémandent les frais de transport dans les lieux de reportage.
Certes, nous n’avons pas la qualité rédactionnelle de l’ESSOR, ni la force de vente de L’Indépendant, encore moins le sérieux des Echos ou l’audace du SPHINX, mais nous nous glorifions de l’originalité du ‘’Tjikan’’. Une singularité qui nous permet de tenir la plume, la conscience tranquille et l’esprit dégagé. C’est pourquoi, annoncé dans un premier temps comme un journal d’un parti de la scène politique nationale de l’opposition, tantôt comme un bulletin de la Primature et après comme une lettre de la présidence, ‘’Le Tjikan’’ a su faire la part des choses au gré des événements. Au point de susciter de sérieux troubles sur sa véritable ligne éditoriale. Toute évidence qui n’a pas été un handicap pour nous, à donner satisfaction à une large couche de la masse laborieuse du pays.
En seulement cent parutions, nous sommes fiers des témoignages reçus et des critiques formulées à notre encontre. Et nous ne sommes aucunement vexés des injures de certains. Ce qui nous réconforte dans cette logique, c’est d’une part votre attachement à nos angles d’analyse et notre dédain d’aborder certains sujets sensibles.
C’est pourquoi, nous prenons l’engagement d’accroitre la qualité du produit, afin de réconforter ceux qui croient en nous et de ne pas donner raison à ceux qui ne nous croient pas. Dans cette entreprise, grâce aux efforts conjugués, nous comptons paraître avec moins de fautes et plus d’informations fouillées, impartiales et consommables. Ce challenge, nous ne pouvons l’atteindre sans votre apport, vous, nos fidèles lecteurs et partenaires. Car, comme tous les médias de la place, votre bi-hebdo souffre aussi des conditions d’accès à l’information. Journal d’investigations et d’informations générales, ‘’Le Tjikan’’ en raison des clichés et des préjugés, parfois saugrenus, peine à accéder à certains sujets. Au même titre que certaines opportunités.
Malgré cela, tant que le journalisme reste un sacerdoce, nous n’allons jamais perdre le courage d’atteindre notre but. Au prix de notre jeunesse et de notre engagement professionnel.
On a beau nous traiter d’aigris, nous ne serons jamais des ‘’perdrix’’ qui picorent dans les râtelais des leaders de l’opposition ou qui cacabentderrière des hommes du pouvoir. Nous comptons garder intacte la dignité de nos familles, faire honneur à nos connaissances et nourrir notre conscience du devoir accompli.
Aidez nous donc à atteindre d’autres centaines de numéros avec le même ‘’Tjikan’’.
Moustapha Diawara