Depuis quelques jours, dans la Région de Mopti, Cercle de Douentza, plus précisément dans la Commune rurale de Mondoro, des informations faisant état d’une maladie inconnue qui circule ayant déjà fait plusieurs victimes.
Selon l’ONG Médecins Sans Frontière qui opère dans la zone, c’est une pathologie inhabituelle se manifestant par une chaleur au niveau des membres inférieurs (jambes et cuisses) suivis d’enflure avec accumulation de liquides et souvent accompagnés du noircissement de la peau des parties atteintes. Pour le moment, l’origine de la maladie n’est pas connue ; mais, le Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique a dépêché sur le terrain une équipe et des analyses sont cours pour trouver la cause.
Dans un communiqué de presse de l’ONG Médecins Sans Frontière, il ressort que cette nouvelle pathologie apparue dans la Commune rurale de Mondoro, Cercle de Douentza, Région de Mopti, a atteint 204 personnes dont 161 à Douna et 43 à Tiguila avec 29 décès dont 20 à Douna et 9 à Tiguila.
Dès après avoir été informés, les Médecins Sans Frontière se sont rendus sur les lieux concernés, le 3 août dernier. Selon leurs Responsables, l’équipe dépêchée pour la mission a pu donner des soins à 56 patients qui présentaient les symptômes. Parmi les patients consultés, il y a tous les sexes et tranches d’âges confondus à savoir des hommes, des femmes, des vieux et des enfants.
La mission annonce également que deux jours, après, une équipe mixte du Ministère de la Santé est arrivée sur les lieux en hélicoptère, pour prendre des prélèvements.
Quant aux agents de Médecins Sans Frontière, dans leur communiqué, ils soulignent qu’ils resteront sur place pour continuer à soigner les patients, en attendant les résultats des analyses du laboratoire.
Cette situation se présente à un moment où l’insécurité fait rage dans la même Région de Mopti où il est empêché aux professionnels de la santé d’exercer pour répondre aux souffrances des populations locales. Selon MSF, à cause du phénomène d’insécurité ambiant, il n’y a plus de personnel médical dans le CSCOM de Mondoro et l’approvisionnement de médicaments n’est plus bien assuré pour faire face à cette maladie. Ainsi, dans l’intérêt de toute de la zone de Douentza, ils exhortent les autorités à prendre des dispositions pour donner le libre passage au personnel de santé et les véhicules humanitaires.
Adama A. Haïdara
LE COMBAT