Hier, lundi 6 août, la Maison de la presse a abrité une conférence de presse organisée par les partis membres du Collectif des candidats de l’opposition pour porter à la connaissance de l’opinion nationale et internationale leur refus de reconnaître les résultats provisoires proclamés par le Ministre de l’Administrions Territoriale. Il s’agit surtout d’expliquer les raisons de leur demande de récusation de six Sages de la Cour Constitutionnelle, dont la Présidente, Mme Namissa Dagnoko.
Dans leur déclaration liminaire, Me Mohamed Ali Bathily a donné les deux raisons fondamentales de la demande de récusation de l’actuelle Cour Constitutionnelle dans le dossier de l’élection présidentielle en cours dans notre pays. C’était en présence de Soumaïla Cissé de l’URD et Chef de file de l’opposition retenu au 2e tour de la présidentielle ; de Choguel Kokala Maïga du MPR ; de Me Mountaga Tall du CNID ; d’Amadoun Touré ; d’Oumar Mariko ; de Moussa Sinko Coulibaly et des Représentants des autres candidats contestateurs des résultats.
Selon Mohamed Ali Bathily, candidat au premier tour de l’élection présidentielle, la Cour Constitutionnelle de notre pays a montré son incompétence à partir du moment où elle a recalé 7 sept candidats à la course pour Koulouba 2018 pour divers motifs. À la grande surprise de tous, cette même Cour Constitutionnelle reconnait le bien-fondé des dossiers des mêmes candidats sans que ceux-ci fassent quoi que ce soit. Or, les mêmes neuf Sages de la Cour qui ont rejeté les dossiers des 7 candidats, reviennent sur leur décision et retiennent les dossiers de ces mêmes sept candidats, ce qui veut dire, donc, qu’ « il y a anguille sous roche». La seconde raison évoquée par l’ex-Mininistre Me Bathily qui les conforte dans leur motivation de récuser la Cour Constitutionnelle porte sur l’affaire des procurations. À ce sujet, il affirme que le Ministre de l’Administration Territoriale a adressé une lettre à la Cour Constitutionnelle au sujet des procurations. Et celle-ci, au mépris de la loi spéciale qui régit les procurations, a dit mordicus que pour l’usage des procurations c’est au niveau des Communes. Or, selon la loi spéciale, les procurations sont à utiliser par les électeurs du même Bureau et non de la même Commune. La preuve en est que le Premier Ministre Boubèye Maïga, après avoir rencontré l’opposition à ce sujet, a aussitôt demandé à ce même Ministre de revenir à la loi en la matière. Ce qui fut fait le samedi précédant le dimanche de votes. Selon le conférencier, tel fut une autre erreur très grave commise par la même Cour Constitutionnelle. Affaire à suivre !
Abdoulaye Faman Coulibaly
Le Combat