Les Maliens de la Côte d’Ivoire ont été surpris de lire dans un article publié récemment dans la presse intitulé : « Un éboulement de terrain occasionne la mort de 5 Maliens à Abidjan : Les autorités Maliennes débloquent 5 millions FCFA.» Le Président du Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur Habib Sylla se fait mousser en tenant des propos qui comportent de nombreuses contrevérités.
Moi, Nouhoum Daillo, à ma qualité de Président du Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne en Côte d’Ivoire apporte un démenti formel à cette allégation qui déclare en ses termes : « Juste après le sinistre, Habib Sylla, le président du Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur, a adressé ses condoléances aux parents des victimes. II a remercié le gouvernement et le Conseil de Base de Côte d’Ivoire qui ne cessent d’assister nos compatriotes. Nous savons ce qu’ils ont fait. Chaque fois qu’une situation se présente, ils sont les premiers à se présenter .Je profite de l’occasion pour saluer et encourager les conseils de Base des pays où il n’y a pas une Ambassade du Mali. Nous mesurons à sa juste valeur le travail abattu par les conseils de Base ».
II importe de rappeler d’abord à Habib Sylla que son Conseil de Base n’a pas de section dans la commune d’Anyama ou il y a eu l’éboulement. Dans une localité où vous n’êtes pas implanté, comment vous pouvez miraculeusement secourir des personnes en difficulté.
Ensuite, qu’il retienne, qu’après le drame, c’est la section du Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne d’Anyama qui a apporté à nos compatriotes la première assistance, procéder à leur recensement sous la pluie dans les différents sites avant de porter l’information au Consul General du Mali à Abidjan par courrier n°005/CSDMCI/20 du 22 juin 2020.
Nous témoignons que c’est sur la base de ce courrier que le Consul General a saisi le département des Maliens de l’Extérieur jusqu’à obtenir un fonds pour assister les sinistrés. Il faut préciser que les fonds envoyés par ce département plus que le montant mobilisé par le consulat ont permis d’acheter 4 tonnes de riz, 10 bidons de 25 litres d’huile pour tous les sinistrés en général.
Enfin, le Consul a mis 1.670.000 FCFA à la disposition du Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne en Côte d’Ivoire pour soutenir les sinistrés Maliens. Cette opération de remise de don s’est déroulée, le 02 juillet 2020, durant laquelle le Mouvement National des Femmes du CSDM Côte d’Ivoire leur a aussi apporté deux gros balluchons contenant des vêtements.
Aussi, il fait préciser que 6 juillet 2020 que le procès-verbal de remise de don a été adressé au Consul Général du Mali à Abidjan sous le numéro 007/CSDMCI/20 pour attribution. Monsieur Habib Sylla peut vérifier cette information de l’Ambassade et du Consulat à Abidjan.
II importe de souligner que CSDM Côte d’Ivoire n’est pas à sa première :
– En octobre et décembre 2017 ainsi qu’en Novembre 2018, le CSDM Cote d’Ivoire conformément à son plan opérationnel a apporté son assistance à tous les détenus Maliens en leur préparant au mieux pour leur réinsertion socioprofessionnelle.
A chaque visite, il faut noter qu’on leur a apporté une tonne de riz. Suite à nos démarches, le Régisseur de la Maison d’Arrêt et Correction d’Abidjan nous a produit les extraits des registres d’écrou de 161 Maliens condamnés et 104 Maliens à l’état préventif à la date du 02/05/2018 uniquement dans la prison d’Abidjan. Nous avons pu obtenir la grâce de 27 Maliens la même année. La pertinence du dossier des détenus a conduit le gouvernement malien de signer, en Mai 2018, cinq conventions judiciaires avec le gouvernement ivoirien : tout Malien jugé et condamné en côte d’Ivoire peut à la demande des autorités aller purger sa peine au Mali et vice-versa.
En conclusion, Nous voudrions que Monsieur Habib Sylla comprenne qu’il existe de nos jours deux faitières pour la gestion des Maliens de l’extérieur : le Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur et le Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne. Au regard des réalités sur le terrain, il est recommandable que les deux faitières se complètent désormais et non de se retrouver toujours dans des situations de conflictuelles. Cela, si l’on veut réellement aider la diaspora qui a besoin des efforts conjugués de tout le monde.
Cela, nous l’avons déjà compris car les problèmes qui se posent quotidiennement aux Maliens de l’Extérieur sont multiples et divers . À notre humble avis, aucune association ne devrait prétendre les résoudre toute seule. C’est pourquoi le Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur devrait se féliciter de l’existence d’une structure comme le Conseil Supérieur de la Diaspora et accepter de collaborer dans la plus grande franchise avec elle et avec toutes les autres associations qui se réclament de la Diaspora et qui travaillent dans la légalité pour le plein épanouissement de nos compatriotes de l’extérieur.
Source CSDM Côte d’Ivoire