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Drone malien abattu : des centaines de manifestants à Bamako

Des centaines de Maliens ont manifesté le 8 avril devant l’ambassade d’Algérie à Bamako, après la destruction d’un drone malien par l’armée algérienne, sur fond de vives tensions diplomatiques entre les deux pays.

Plusieurs centaines de personnes, voire un millier selon certains observateurs, se sont rassemblées ce mardi 8 avril devant l’ambassade d’Algérie à Bamako pour protester contre la destruction d’un drone malien par les forces armées algériennes.

La manifestation organisée ce mardi dans la capitale malienne a été encadrée par des membres de la société civile, des collectifs de jeunes et des mouvements patriotiques. Les manifestants ont scandé des slogans tels que « Respectez notre souveraineté », « Touche pas à l’intégrité du Mali », ou encore « L’Algérie doit s’excuser ».

Des pancartes appelaient également à la solidarité entre les peuples du Sahel, tandis que certains manifestants dénonçaient une forme de provocation diplomatique algérienne. Des discours ont été prononcés par plusieurs figures associatives appelant à la vigilance, à la fermeté, mais aussi au dialogue.
Un drone de reconnaissance malien, de type Bayraktar, a été abattu dans la nuit du 31 mars au 1er avril 2025 à proximité de la frontière avec l’Algérie, dans des circonstances toujours contestées.

Selon un communiqué du ministère algérien de la Défense, le drone aurait franchi l’espace aérien algérien sur environ deux kilomètres, avant d’être neutralisé par les défenses antiaériennes à Tin Zaouatine, dans la wilaya de Tamanrasset. Cette version est catégoriquement rejetée par les autorités maliennes, qui affirment que le drone effectuait une mission de surveillance dans le territoire national et qu’il n’a jamais violé l’espace aérien algérien.

Cet incident a immédiatement suscité des réactions diplomatiques en chaîne. Le Mali a rappelé son ambassadeur à Alger, une décision appuyée par ses partenaires de l’Alliance des États du Sahel (AES), le Burkina Faso et le Niger. En retour, l’Algérie a également rappelé ses ambassadeurs à Bamako et Niamey, et annoncé la fermeture de son espace aérien aux appareils civils et militaires maliens. Le Mali a répondu par une mesure de réciprocité.

Le regain de tension intervient dans un contexte de relations régionales crispées, notamment depuis la création de l’Alliance des États du Sahel, en rupture avec la CEDEAO. L’Algérie, médiateur historique dans la crise malienne et défenseur de l’Accord d’Alger de 2015, voit d’un œil méfiant le rapprochement du Mali avec de nouveaux partenaires stratégiques, notamment la Russie.

Pour l’heure, aucun dialogue bilatéral n’a été officiellement annoncé entre Bamako et Alger, mais des appels à la désescalade se multiplient, y compris dans les cercles diplomatiques africains et européens. Des analystes soulignent qu’un affrontement ouvert reste peu probable, mais que la multiplication d’incidents de ce type pourrait nuire durablement à la stabilité régionale.

MD/Sf/ac/APA

Source: APA

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