Selon le président de la SADI, Dr Oumar Mariko, les mêmes problèmes qui ont poussé Amadou Haya Sanogo à faire le coup d’Etat en 2012 sont d’actualité. Que veut-il donc insinuer ?
Considéré comme étant le plus fidèle des hommes politiques maliens à l’ex-junte de Kati, le président de la Sadi, Dr Oumar Mariko fait l’apologie du coup de force du 22 mars 2012. Il estime que tous les ingrédients d’une réédition de mars 2012 sont réunis.
Venu assister, le mardi dernier, à la mise en liberté du Général Amadou Aya Sanogo, le président de la Sadi n’a pas caché aux hommes de la presse ses sentiments profonds, quant à la conduite des affaires du pays par le président IBK.
Selon Oumar Mariko, les problèmes qui ont poussé Amadou Haya Sanogo à faire le coup d’Etat en 2012 persistent aujourd’hui.
Après s’être réjoui de la libération du Général Sanogo, le président Mariko estime aussi que cette libération n’est pas suffisante pour résoudre la crise malienne. « Haya n’est pas le plus fort de l’armée malienne, il y a de nombreux hommes forts au sein de l’armée, mais ceux-ci n’arrivent pas à mettre leur compétence au service du Mali à cause de la mauvaise gestion dont fait l’objet l’armée malienne », dénonce Mariko.
Pour lui, les problèmes qui ont poussé Amadou Haya Sanogo à faire le coup d’état en 2012 sont connus de tous. Et tant que ces problèmes ne sont pas gérés, la lutte contre l’insécurité demeura un leurre au Mali.
Selon lui, ces problèmes seraient à la base de nombreuses frustrations au sein de l’armée. Il s’agit, selon lui, du manque d’équipements et de munitions… « Nul n’ignore que les FAMa souffrent aujourd’hui de faim et de soif au front. A cela s’ajoutent la politisation de l’armée, la corruption ainsi que l’insuffisance d’effectifs au front », critique le président de la Sadi.
Pour Dr Mariko, une armée confrontée à de tels problèmes ne peut pas être performante et efficace. D’où ses multiples débandades au front face à l’ennemi.
Moussa Koné
Source : la lettre du Peuple