Les solutions de rechanges proposées par le centre Senè d’étude stratégique et le Réseau «Joko Ni Maaya» viennent en appui à l’Etat. Ces recherches sont convoitées par les grandes puissances parce qu’elles définissent la politique de redressement de l’Afrique en général et du Mali en particulier. La classe politique et les hauts fonctionnaires de l’Etat sont contre la constitution malienne. C’est ce qui explique le refus du pouvoir en place d’appliquer la loi N°04-051, portant organisation générale de la défense nationale. Parce qu’elle permet de faire la réquisition sur leurs biens indûment acquis pour les besoins de la défense nationale, estime Dr. Abdoulaye Niang.
Dr. Abdoulaye Niang, du centre Senè d’étude stratégique, a toujours voulu former les secrétaires généraux et hauts fonctionnaires de la défense des différents ministères. «Ce que je donnais comme cours à l’université nationale de défense américaine, je voulais donner la même chose aux Maliens et au reste de l’Afrique pour que le centre soit reconnu comme étant un centre international pour les Africains, par les Africains, par la pensée des Africains et par la stratégie des Africains. Cette ambition visait à sortir l’Afrique de la crise globale sécuritaire», témoigne Dr. Niang.
Cette ambition de sortir le Mali voire l’Afrique toute entière de la crise multidimensionnelle s’est heurtée à la classe politique au pouvoir et les hauts fonctionnaires de l’Etat, déterminés à maintenir le pays dans l’impasse, déplore M. Niang. À l’en croire, IBK doit respecter le peuple malien, la constitution et les lois. En particulier, mettre en application la loi N°04-051, portant organisation générale de la défense nationale qui est venue avec lui en 1999 sous forme d’ordonnance et en 2004 en tant que loi. «Cette loi permet aux Maliens d’être à 45% de toutes les capacités de production de richesse dans les co-entreprises économiques des nations-unies en Afrique», estime-t-il.
La même loi est enracinée dans l’article 70, alinéa 3 de la constitution, qui dispose ainsi «des sujétions imposées par la défense nationale aux citoyens en leur personne et en leurs biens». Pour Dr. Niang, la classe politique au pouvoir et les hauts fonctionnaires de l’Etat ne veulent pas appliquer la loi N°04 051 parce qu’elle permet de faire la réquisition sur leurs biens indûment acquis pour les besoins de la défense nationale. «Notre travail à nous au centre Senè, c’est d’avoir fait des suggestions pour les communautés des localités qui reçoivent une usine pour qu’elle soit à un standard du seuil de sécurité économique qui est de 5% et cette loi permet de le faire. Cela est légal et conforme à la constitution du Mali. Parce que l’article 16 de la constitution dit qu’en cas de calamité nationale, le concours de tout le monde est requis suivant la loi», affirme-t-il.
Dr. Niang de poursuivre : «l’argent criminel, parce que gagné à travers les procédés frauduleux, qui permet de faire pousser les villas par partout à Bamako, va cesser parce que cette loi permet de corriger tout cela. La soumission à répartition permet de rentrer dans les mines. Or, il est évident que des fonctionnaires se sont mis d’accord avec les multinationales minières surtout dans le cadre du redressement fiscal comme opportunité pour se faire des maisons sur le dos de la population».
«Dans les mines, 80% de la production sont entre les mains des multinationales. Au moment de la production, on ne sait pas combien ils produisent. On ne sait pas combien a été raffiné, et au moment de la vente, on ne sait pas non plus combien a été vendu. Après, ils nous disent voici vos 20% après la vente et voici les taxes que nous devons vous payer. La loi N°04-051 met un terme à cela également. Parce que la loi permet à l’Etat d’avoir 45%, reviennent aux multinationales 40% et 15% pour les autres Africains. Cette politique permet au Mali d’exploiter les ressources minières d’autres pays africains sans problème et c’est l’Afrique qui gagne», révèle Dr. Abdoulaye Niang.
Sur la même lancée, Dr. Niang affirme que «tant que vous n’avez de centres d’étude stratégique sérieux et engagés, qui sont indépendants de l’argent des autres nations, vous ne pouvez pas avoir de telles études. Il n’est pas possible d’entreprendre des décrets d’application pour refléter des dispositions telles que le standard de sécurité économique, telle que la norme 4s de la co-entreprise économique et la norme 4s de la Co-entreprise sécuritaire. Aujourd’hui, la vision de globalisation du Co-entreprenariat économique, c’est l’Afrique qui doit l’imposer au reste du monde. Cela va amener la prospérité partagée avec les règles de rétention de richesse qui vont amener la paix», soutient-il.
Gabriel TIENOU
Source : Le Reporter