Les inspecteurs de travail courent depuis avril 2016 derrière l’amélioration de leurs conditions de travail. Excédés par la lenteur dans la satisfaction de leurs doléances, ils ont décrété 120 h de grève ce 16 janvier. Ils envisagent d’aller en grève illimitée si rien n’est fait.
Le syndicat des travailleurs de l’inspection de travail a animé lundi un point de presse pour expliquer le bien-fondé de son mot d’ordre de grève et sa détermination à voir ses droits respectés.
Selon le secrétaire général, Sékou Bakayoko, les négociations entre le comité syndical et le département de tutelle ont échoué jeudi dernier. Ce qui a conduit les travailleurs à observer ce mot d’ordre de grève.
“Le protocole d’accord conclu entre le comité syndical et le département du Travail, l’année dernière, devait être adopté en conseil des ministres avant le 30 juin 2016, malheureusement il est négligé par le département qui joue toujours à la montre”, a-t-il expliqué.
Le protocole d’accord conclu entre les deux parties comporte deux points essentiels. Il s’agit de l’adoption immédiate du projet de décret “en souffrance” portant primes et indemnités accordées aux inspecteurs et contrôleurs du travail ainsi qu’à leurs assistants et l’application immédiate de tous les autres points d’accord du procès-verbal de conciliation du 5 avril 2016, signé entre le comité syndical des services du travail et le gouvernement.
Le décret spécifique portant primes et indemnités accordées au personnel des services du travail (inspecteurs et contrôleurs du travail et assistants) vise à donner effet aux dispositions de la Convention n°81 de l’Organisation internationale du travail (OIT) sur l’inspection du travail que le Mali ratifiée en 1964.
Selon les syndicalistes, le gouvernement n’a pas également respecté les termes du protocole d’accord du 1er octobre 2011 dans lequel il s’engageait à payer des primes et indemnités aux inspecteurs, contrôleurs du travail et à leurs assistants, soit 20 000 F CFA pour la catégorie A, 10 000 F CFA pour la catégorie B, 5000 F CFA pour la catégorie C et 2500 F CFA pour les contractuels.
A ces conditions minimum demandées par les inspecteurs de travail s’ajoutent les moyens roulants. Aux dires du secrétaire général, aucun moyen de transport digne de ce nom n’est au compte de son service employeurs.
Zoumana Coulibaly
Source : l’indicateur du renouveau