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Donald Trump repart au combat, sans limites

“Je suis gonflé à bloc”: acculé, sous menace d’une procédure de destitution, Donald Trump est reparti en campagne plus offensif que jamais, invectives et attaques personnelles à l’appui.

 

Attendu vendredi soir à Lake Charles (Louisiane), le président américain a donné le ton à Minneapolis (Minnesota) jeudi: les 13 mois à venir jusqu’à l’élection présidentielle seront tendus.

A chaque meeting “Make America Great Again”, la foule semble désormais guetter s’il ira plus loin dans la provocation, s’il osera plus que la fois précédente. Donald Trump le sait, s’en amuse, et repousse chaque fois les limites.

Devant quelque 20.000 personnes rassemblées dans le Target Center de Minneapolis, il s’est, à coups de phrases-choc, posé en victime d’un complot ourdi de longue date.

“Depuis le premier jour, le pitoyable marigot de Washington essaye d’annuler les résultats d’une magnifique élection démocratique !”

“Ils veulent effacer votre vote comme s’il n’avait jamais existé !”.

Ce qui frappe, ce sont les attaques nominatives. L’objet de ses piques les plus féroces ? Joe Biden, son possible adversaire le 3 novembre 2020 s’il remporte la primaire démocrate.

Or le parcours politique de cette figure de Washington – sénateur pendant plus de 30 ans, vice-président des Etats-Unis pendant huit ans – n’est en aucun cas un obstacle pour le milliardaire républicain.

“Il a été un bon vice-président simplement parce qu’il a compris comment être lèche-cul avec Barack Obama”, a-t-il lancé devant ses partisans hilares.

Ironie de l’histoire, son vice-président Mike Pence, est régulièrement moqué pour le ton extrêmement flatteur – obséquieux raillent ses détracteurs – à chaque fois qu’il s’adresse à lui.

L’équipe de campagne du candidat démocrate n’a pas immédiatement réagi.

L’ancien numéro 2 de Barack Obama s’est, pour la première fois cette semaine, prononcé en faveur d’une procédure de destitution contre le tempétueux président.

Donald Trump “piétine la Constitution”, a-t-il lancé, jugeant que que le milliardaire avait “trahi” son pays.

“Théories du complot xénophobes”

Ilhan Omar, élue démocrate d’origine somalienne, qui représente le Minnesota à la Chambre des représentants, a elle été qualifiée de “honte” pour l’Amérique par le locataire de la Maison Blanche.

“Comment pouvez-vous avoir une telle personne qui vous représente ? “Je suis en colère contre vous !”, a-t-il ajouté dans un sourire.

Dans un tweet, l’élue a fustigé la “haine” du président américain. “Il a relayé des théories du complot xénophobes me concernant”, a-t-elle déploré.

Le président américain a aussi étendu son propos à la question des réfugiés. “Pendant des années, les dirigeants à Washington ont amené un grand nombre de réfugiés de Somalie dans votre Etat”, a-t-il asséné.

Amy Klobuchar, sénatrice du Minnesota et candidate à la primaire démocrate, a dénoncé des attaques indignes. “Les immigrants et les réfugiés ont contribué à faire de notre Etat un endroit merveilleux où vivre et travailler, ce qui est beaucoup plus que ce que le président a fait”, a-t-elle tweeté.

Pendant que Donald Trump enchaine les rassemblements, les élus démocrates du Congrès poursuivent leurs investigations, en dépit de la décision de la Maison Blanche ne pas coopérer.

Ils entendent déterminer dans quelle mesure le président américain a fait pression sur son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky lors d’un échange téléphonique afin qu’il cherche des informations compromettantes sur Joe Biden.

Quelques heures avant la départ du président américain pour la Louisiane, Marie Yovanovitch, ex-ambassadrice américaine en Ukraine qui avait été soudainement rappelé à Washington en mai, est arrivée au Congrès pour témoigner.

SourceAFP

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