Pour marquer son refus obstiné du fédéralisme, de l’autonomie ou de l’indépendance, la Coordination des mouvements des forces patriotiques de résistance (CMFPR-III) a été portée sur les fonts baptismaux hier 2 octobre.
La Coordination des mouvements des forces patriotiques de résistance (CMFPR) se fissure de nouveau.
L’information a été donnée à la faveur d’une conférence de presse animée hier à la Maison de la presse par les structures membres de la nouvelle coordination appelée (CMFPR-III). Occasion pour son président, Mahamane Alassane Maïga, de revenir sur les raisons de la brouille qui a conduit à la création de cette nouvelle coordination de mouvements d’autodéfense du Nord.
Selon lui, lors des négociations d’Alger, la CMFPR-II de l’époque qui le représentait avait quatre émissaires (un de l’association de Gandakoy, un FLN, un Ganda Izo, un Ambadjan de Kidal). Ces derniers ont délibérément choisi d’outrepasser le mandat qui leur a été confié par la base.
« Nos 4 émissaires à Alger sont allés au-delà de leurs prérogatives et leur attitude est de nature à fragiliser les mouvements d’autodéfense », s’est défendu Mahamane Alassane Maïga. Avant expliquerquele mandat pour les négociations n’a pas changé, il se résume au contenu de la plate-forme issue des forums organisés par le ministère de la réconciliation. « On n’a jamais parlé de fédéralisme, d’autonomie, d’indépendance, mais plutôt la régionalisation et le statut particulier qui dépend de la forme qu’on lui donne », a-t-il précisé.
Le président de la nouvelle entité fera remarquer que la position de la CMFPR-III est claire : « Tant que le HCUA, MNLA, MAA ont des visés indépendantistes, nous ne pouvons pas être ensemble. Me Harouna Toureh n’a signé rien avec cette coordination. Nous saluons sa position qui défend l’intégrité territoriale ».
Pour le patron de la CMFPR-III le fait que les populations de Kayes à Gao soient opposées en marchant est la preuve vivante du refus à toute idée de fédéralisme.
Notons que la CMFPR-III est composée des Forces de libération nationales (FNL), Bouctou-Protection, la Plate-forme de résistance et dignité (PFRD), la Plate-forme de jeunes de Gao, le mouvement Ganda Izo et l’association Gandakoy.
Alpha Mahamane Cissé