Face à la baisse de niveau des cours d’eau, les membres de la Commission de gestion des eaux de la retenue de Sélingué et du barrage de Markala étaient réunis en travaux pour une meilleure gestion des eaux par les usagers jusqu’ au prochain hivernage. C’était le jeudi 25 janvier à l’hôtel Club de Sélingué sous la présidence du directeur national de l’hydraulique non moins président de ladite commission de gestion.
La situation hydrologique du Mali est marquée par la baisse de niveau sur tous les cours d’eau, le déstockage des eaux des retenues de Sélingué et de Manantaly se poursuit, à la date du 23janvier 2018, les hauteurs d’eau sont inférieures à celles de l’année dernière à la même période sur tous les cours d’eau, c’est ce que relève le bulletin hydrologique numéro 4 de la direction nationale de l’hydraulique.
Cette année, il a été constaté une pluviométrie inégalement répartie dans le temps et dans l’espace avec pour conséquence la baisse du niveau des cours d’eau, chose qui selon le directeur national de l’hydraulique demande un changement de comportement quant à l’usage des eaux si l’on doit continuer à satisfaire les besoins en eau pour l’approvisionnement en électricité, alimentation et autres aménagements qui tirent leur source des retenues de Sélingué et de Markala.
C’est dans ce cadre, conformément à sa mission que la Commission gestion des eaux de la retenue de Sélingué et de Markala sous l’impulsion du ministère de l’Energie et de l’Eau, a ramené ses rencontres mensuelles à chaque quinze jours pour travailler sur les meilleures pistes de gestion du peu d’eau jusqu’ au prochain hivernage.
Selon Yaya Aboubacar, le directeur national de l’Hydraulique, le choix de Sélingué vise à permettre aux acteurs de constater devisu le faible niveau de la retenue en vue de relayer l’information aux usagers et les sensibiliser pour une meilleure utilisation des eaux.
« Cette année il n’a pas plu, le fleuve n’a pas été rempli et par conséquence certaines pratiques ne peuvent continuer cette année les cultures de contre-saison notamment la culture du riz n’est pas faisable tout également dans le nid du fleuve l’orpaillage est effectué à travers la drague qui dégage d’importants sédiments qui comble le fleuve et le peu d’eau existant peine à se frayer le chemin pour continuer à l’aval. Aussi l’ensemble des acteurs concernés (société EDM, les offices) doivent informer et sensibiliser les paysans et autres usagers » a-t-il indiqué pour une meilleure gestion des eaux.
En effet, selon Monsieur Yaya Aboubacar, il ne peut avoir de culture de contre-saison cette année pour les agriculteurs à cause du faible niveau des cours d’eau par contre il les propose de réorienter leur culture vers d’autres récoltes telles que la pomme de terre, l’oignon etc.
Rappelons que le barrage Markala et la retenue de Sélingué est la source d’approvisionnement pour les aménagements hydrauliques, la production d’électricité, l’approvisionnement en eaux potable et l’alimentation de l’office du Niger d’où l’importance de leur bonne gestion pour la satisfaction des usagers que sont les populations.