La cérémonie d’ouverture de la 3eme édition de Ciné Droit Libre Bamako 2018 a eu lieu le mardi 23 janvier dernier, à l’institut français. Elle a enregistré la présence de plusieurs personnes du monde culturel, humoristes, rappeurs, venus des différents pays, les représentants des ministères des maliens de l’extérieur, de l’intégration africaine et de la culture. Les projections débats et des films de témoignage sur la migration étaient au menu.
« Migration : loin de chez moi ? »,tel était le thème choisi pour cette 3eme édition. Le parrain de l’évènement, Master Soumy est reconnu contre le phénomène migratoire et pour la liberté d’expression dans ses multiples chansons. C’est combattant pour l’éveil des consciences, contre l’injustice et la mauvaise gouvernance. Master Soumy est un rappeur très sollicité dans le monde culturel au Mali, très engagé pour la démocratie. Il a profité de donner son point de vue sur la liberté d’expression. Pour lui « Ceux qui sont en train de museler ou tenter de malmener la liberté d’expression, le droit à la manifestation, prêchent dans le désert. Ce processus a été chèrement acquis au prix du sang des maliens. Il doit être sauvé. Ensuite, celui qui pense pouvoir faire taire les maliens à travers ses muscles, se trompe. Il peut faire taire un malien, mais pas tous les maliens ».
Sur l’extrémisme violence, il ajoutera : « Je n’ai jamais cessé de décrier la violence radicale, notamment dans mon album titré ‘’Explique-moi ton islam’’. Il a été concentré sur l’extrémisme et la violence. Depuis un certain temps,une nouvelle race d’individus venus de n’importe où, se réclamant de l’islam, alors qu’ils n’ont rien à nous dicter de la religion musulmane. Je leur demande dans ma chanson de m’expliquer leur l’islam. L’islam existe au Mali depuis des siècles. Ce n’est pas à n’importe quel groupe de venir imposer leur idéologie aux maliens ». Master Soumy a conclu ses propos en remerciant tous les participants, les invités venus de l’extérieur du Mali et les partenaires. Il n’a pas caché son sentiment de joie et de reconnaissance pour le choix porté sur sa personne comme parrain de l’évènement. C’est un festival qui, au-delà son caractère culturel, éducatif, instructif, donne la parole aux participants.
La réaction de Mareshal Zongo, international ivoirien
Il soulignera que les difficultés des pays africains et moraliser les pays amis qui nous imposent des conditions. Zongo était l’animateur principal du festival Ciné Droit Libre Bamako 2018. Il a jugé le thème très important, qui est une réalité d’actualité. Selon lui, dans les familles ou autres lieux de rencontre, quelqu’un veut partir. Mais ce n’est pas tout. Ils y a de nombreuses difficultés sur le chemin et à la destination, a-t-il laissé entendre. D’où il ajoutera que ce festival sera une occasion pour expliquer et sensibiliser encore les jeunes qui veulent partir ainsi que leurs amis d’Europe. Il a conseillé aux jeunes qui veulent partir, de se rendre à l’ambassade. Il faut demander à nos dirigeants et aux amis européens de changer leurs méthodes. Ce n’est pas en Europe seulement qu’on peut vivre, on peut bien vivre aussi en Afrique, a-t-il clamé. « Le meilleur se trouve aussi en Afrique, sinon les européens n’allaient pas venir ici. La coopération nord-sud et sud-nord est bien, mais il faut de la sincérité. Ils viennent ici, on les accueille à bras ouverts, mais ce n’est pas pareil chez eux. La migration, ça te concerne, ça me concerne », a conclu Zongo.
Souleymane Cissé, doyen au conservatoire Balla Fasséké Kouyaté et d’autres écoles de cinéma dira que l’initiative de ces jeunes est à saluer. Pour lui,l’importance de ce festival est énorme après les débats et les films projetés. D’après lui, chaque pays a sa culture qui diverge de l’autre. Mais si on arrive à expliquer aux maliens, ce serait une bonne chose.En tant que doyen, nous apportons un soutien à ces jeunes.
La Star Sénégalaise, Didier Awadi interviendra sur le sujet : « Vrai soldat des drames liés à l’immigration ». Sa présence a été une autre révérence, car il est très engagé. Il chante l’humanisme, la liberté, la solidarité, la justice et dénonce la corruption, la mauvaise gouvernance. Ainsi, les drames liés à l’immigration ont été toujours la trame de son combat sans répit. Il n’a pas aussi caché sa satisfaction sur l’organisation et les prestations.
En tout cas, le festival a été celui des films sur les droits humains et la liberté d’expression sans extrême violence. Il a suffisamment permis aux acteurs culturels de montrer que la migration est un problème commun.
Source: Le denonciateur